Depuis l’affaire du braqueur qui a tiré sur un policier à Saint-Ouen, les regards se tournent vers le rôle des juges d'application des peines, qui n'ont pas toutes les informations sur les détenus lorsqu’ils statuent sur une permission de sortie.
L'enquête administrative se poursuit pour comprendre dans quelles conditions le braqueur qui a tiré sur un policier à Saint-Denis avait pu bénéficier d'une permission de sortie, alors qu'il avait manifesté des signes de radicalisation en prison.
Depuis que cette affaire a éclaté, les regards se tournent vers le rôle des juges d'application des peines, qui accordent ces permissions de sortie. Il faut savoir que ces juges n'ont pas toutes les informations sur le profil des détenus.
"Le juge, à l’heure actuelle, n’est pas destinataire, de manière officielle, des renseignements recueillis par l’administration pénitentiaire ou par un service de renseignements. Donc cette transmission ne peut être que officieuse. Dans ce cas-là, le juge d’application des peines est en difficulté, puisqu’il ne peut statuer que sur des informations qui sont discutées de manière contradictoire, c’est-à-dire que tout le monde doit en avoir connaissance, y compris le condamné", explique Véronique Léger, secrétaire nationale de l'Union syndicale des magistrats.
La question du partage du secret posée. Si le juge refuse d'accorder une permission, il doit motiver son refus par écrit...
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