Policier blessé à Saint-Ouen : le braqueur s'était radicalisé en prison et était fiché

Le malfaiteur qui a grièvement blessé un policier dans une course-poursuite en Seine-Saint-Denis lundi faisait l'objet d'une fiche S et était en cavale depuis le mois de mai.

 

Un policier était "dans un état désespéré" après avoir été blessé par balles, lundi, lors d'une course-poursuite à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) avec deux braqueurs dont l'un a été tué.

Le malfaiteur auteur des tirs contre la police a succombé en début d'après-midi à ses blessures par balles. Âgé de 24 ans, ce jeune homme connu pour une trentaine d'antécédents judiciaires, notamment des vols avec violence et en bande organisée, était en cavale.

Il a côtoyé des détenus radicalisés

"Il a bénéficié d'une permission en mai 2015 et n'est pas revenu" à la prison de Réau (Seine-et-Marne), où il était détenu, a confirmé l'administration pénitentiaire. La Chancellerie a souligné qu'il "était recherché depuis lors".

Si l'administration pénitentiaire se refuse à confirmer l'information, les investigations sur l'évasion du jeune homme ont bien abouti à un signalement pour radicalisation. Il a côtoyé des détenus radicalisés et faisait l'objet d'une fiche S, affirme RTL. Dans le fichier des personnes recherchées, la classe "S" désigne les personnes susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'État.

Christiane Taubira devra rendre "des comptes"

Des syndicats de policiers ont dénoncé la permission accordée par un juge d'application des peines à cet homme. "Ce qui est aberrant, c'est qu'un individu avec ce profil ait pu bénéficier d'un aménagement de peine et d'une permission sans garantie", a déploré Synergie-officiers. Pour Alliance, la ministre de la Justice Christiane Taubira doit rendre "des comptes" aux policiers, car "cela veut dire qu'on aurait pu éviter que notre collègue se trouve aujourd'hui entre la vie et la mort"...

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