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mardi 27 octobre 2015

Saint Denis de la Réunion - Prison de Domenjod : les surveillants se sentent méprisés par la direction

Mardi 27 octobre 2015, les surveillants de la prison de Domenjod manifestent depuis 6h00 devant l'entrée du centre pénitentiaire. Ils dénoncent "le mépris de la direction" face aux sous-effectifs du personnel et la recrudescence de la violence au sein de la prison.
Ils étaient cinq enseignants à patienter devant les grilles de l’entrée de la prison de Domenjod, interdits d’entrer à cause du mouvement de l’intersyndicale des surveillants de la prison.
 
Pour autant, ils avaient le sourire, "bien sûr on subit, mais on les soutient surtout", explique Bertrand Vienne, enseignant, qui intervient notamment dans le quartier des mineurs.
 
Et c’est particulièrement ce quartier qui est à l’origine du mouvement. Il y a trois semaines, un surveillant, "un ancien" dit-on, s’est fait agressé par un détenu du quartier des mineurs. "On déplore plusieurs blessures, mais imaginez la violence quand on sait qu’il a eu un décollement de la rétine", raconte Michel, surveillant. Plus de vingt-et-un jours après les faits, "il n’est toujours pas revenu et reste très atteint psychologiquement par ce qui s’est passé", continue son collègue.

Des collègues qui ne comprennent pas l’inactivité de la direction. Mais surtout "le mépris de la direction face à la situation", déplore l’intersyndicale présente (CGT, UFAP et FO), depuis 6h00 ce mardi 27 octobre 2015. Ils dénoncent les sous-effectifs, la recrudescence de la violence qui crée un environnement de travail dégradé. "La parole des détenus est plus considérée que la nôtre aujourd’hui", s’insurge l’un des surveillants, "et ça ce n’est plus possible " explique le gardien. Pour lui, le problème est simple, "on ne corrige plus les détenus, on les entretient", déplore le professionnel, excédé par la situation.

A 8h30, les représentants syndicaux étaient entrés en réunion avec le directeur de la prison pour entamer les négociations sur les différentes revendications. A rappeler que tous les surveillants présents sont en congés ou en repos. De par leur "statut spécial", il leur est interdit de gréver.

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