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mardi 17 novembre 2015

Attentats de Paris : des minutes de silence dans les prisons du Nord - Pas-de-Calais

Une minute de silence a eu lieu ce lundi à 12 heures dans les prisons de la région. Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, précise : « Ces minutes de silence étaient destinées au personnel, pas aux détenus. »

Le drapeau français de la maison d’arrêt de Sequedin est en berne ce lundi.
 
Vendredi soir, dans les coursives des bâtiments hommes de la maison d’arrêt de Sequedin, des cris de joie et des applaudissements ont retenti. « On croyait que la France avait marqué un but contre l’Allemagne, témoigne un surveillant de service ce soir-là, mais non. C’étaient des réactions à l’annonce des attentats de Paris... »

À Vendin-le-Vieil, c’était pareil. « Malheureusement on a quand même pas mal de détenus radicalisés sur la centrale, témoigne Grégory Strzempek, délégué du syndicat pénitentiaire UFAP local. On en a deux ou trois qui ont eu, suite à tout ça, des propos pro-Daech. Il y en a même un qui voulait couper ma tête ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse contre des gens dont le but est de mourir pour Daech ? »

Ce lundi midi, dans les prisons, la sirène a retenti, et un message a été diffusé via tous les talkie-walkies des agents. Les membres du personnel pénitentiaire ont cessé toute activité, et se taire, pendant une minute.

À Sequedin, d’après une source pénitentiaire, « tout s’est bien passé », aucun incident n’est à déplorer. À Vendin-le-Vieil, prison « haute sécurité » destinée à accueillir 204 détenus dits « difficiles » ou ayant écopé de lourdes peines, un communiqué d’une intersyndicale UFAP-FO-CGT a été émis ce lundi après-midi.

Grégory Strzempek déplore « des petits couacs. De la musique pas coupée à un atelier (là où les détenus travaillent), des détenus qui riaient, chantaient. D’autres leur ont dit de se taire. » Le fonctionnement de la prison n’a pas été perturbé, toutes les activités ont été mises en pause pendant une minute, mais aucun rassemblement n’a été effectué. Globalement, note Alain Jégo, « il n’y a pas eu de manifestations pendant cette minute de silence ».

En attendant, le quartier de déradicalisation, promis à Annœullin suite aux événements de Charlie Hebdo, n’est toujours pas ouvert.

Cela devrait être le cas, indique Alain Jégo, à la fin 2015 ou en janvier 2016. « Des agents volontaires pour travailler dans un tel quartier, ils n’en trouvent pas, c’est chaud. Et on vous dit qu’il faut les déradicaliser : comment ? C’est quoi les signes ? Parfois, même leurs proches ne les voient pas. On a un imam ici à Vendin, il est seul, dépassé. »

Pour Alain Jégo...
La suite sur www.lavoixdunord.fr

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