C’est inédit. Une boulangerie a été créée au sein de la centrale de Poissy. Cette installation a un double objectif.
D’une part, les détenus, encadrés par des professionnels, peuvent préparer un CAP de boulanger. Mais ce fournil permet aussi de fournir du pain et des viennoiseries aux détenus, ainsi qu’au mess, fréquenté par le personnel de la prison et des services publics de la ville.
Chaque jour, plus de 300 baguettes sont produites dans un fournil aménagé au cœur de la prison. Les 230 détenus, qui purgent de longues peines, mangent ainsi du pain fabriqué sur place. Et l’opération, lancée en novembre, fonctionne.Liens commerciaux :
« Le pain est bonet une odeur de pain chaud plane dans les couloirs », se félicite François Goetz, le directeur de l’établissement, selon qui, le pain acheté auparavant à l’extérieur était de qualité « moyenne ». Mais ce n’est pas le simple avantage de cet aménagement : « Cela joue aussi sur le relationnel, reprend le directeur. Les douze détenus du fournil sont mieux considérés ». « Ils emmènent le surplus de pain pour le distribuer dans les cellules, indique Isabelle Lorentz, la directrice adjointe de la centrale. Les surveillants en récupèrent même un peu en passant… »
L’activité a d’ailleurs séduit : le directeur a reçu plus de 40 candidatures pour les 12 places. Pour les détenus sélectionnés, la formation va durer un an avec des cours pratiques le matin et théoriques l’après-midi. L’examen se déroulera en juin prochain.
Présenté au dernier salon de l’agriculture, à Paris, en février, le projet, unique en France, avait été primé par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre du plan national de l’alimentation et de la lutte contre le gaspillage. Une enveloppe de 40 000 € avait alors été attribuée à l’établissement. La réalisation de la boulangerie a coûté 130 000 €. En plus du prix, la direction a obtenu environ 60 000 € de subventions. Si actuellement le fournil produit du pain 6 jours sur 7, il fonctionnera tous les jours dès le début de l’année 2016.
Stéphane*, 27 ans, détenu depuis 8 ans, participe à l’activité : « J’ai l’impression d’être utile »
L’enthousiasme est visible sur les visages des détenus sélectionnés pour intégrer la boulangerie de la centrale de Poissy.
En détention depuis 2007, Stéphane*, 27 ans, fait partie de ces apprentis boulangers. « J’ai l’impression d’être utile, je produis quelque chose et j’apprends un savoir-faire, se réjouit cet ancien étudiant en droit. C’est valorisant aux yeux des autres. On nous fait confiance. De fait, je n’ai pas l’impression d’être en prison. Je mets à profit ma période de détention afin de préparer au mieux ma sortie ». Une sortie espérée avant 2020.
Depuis qu’il est incarcéré à la maison centrale, le jeune homme a déjà enrichi ses connaissances. « J’ai terminé mon droit afin de décrocher ma licence puis j’ai préparé et acquis un CAP de cuisine. Avec la boulangerie je complète ma formation. Je peux travailler dans le domaine de la restauration », glisse-t-il.
Olivier*, 36 ans...
Lire la suite sur Le Parisien
L’enthousiasme est visible sur les visages des détenus sélectionnés pour intégrer la boulangerie de la centrale de Poissy.
En détention depuis 2007, Stéphane*, 27 ans, fait partie de ces apprentis boulangers. « J’ai l’impression d’être utile, je produis quelque chose et j’apprends un savoir-faire, se réjouit cet ancien étudiant en droit. C’est valorisant aux yeux des autres. On nous fait confiance. De fait, je n’ai pas l’impression d’être en prison. Je mets à profit ma période de détention afin de préparer au mieux ma sortie ». Une sortie espérée avant 2020.
Depuis qu’il est incarcéré à la maison centrale, le jeune homme a déjà enrichi ses connaissances. « J’ai terminé mon droit afin de décrocher ma licence puis j’ai préparé et acquis un CAP de cuisine. Avec la boulangerie je complète ma formation. Je peux travailler dans le domaine de la restauration », glisse-t-il.
Olivier*, 36 ans...
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