Le show du prévenu devant le tribunal lui vaut de retourner derrière les barreaux.
Le 17 septembre et le 29 novembre 2013, deux personnes se présentent au commissariat pour déclarer le vol de leurs voitures. Les deux Ford seront retrouvées quelques jours plus tard. En triste état : portières pliées, protège-neiman arraché, fils dénudés… tout laisse supposer qu’il s’agit de l’œuvre d’un seul individu.
Les traces ADN relevées dans la voiture vont donner le nom de Damien Deparis, 26 ans, bien connu des services de justice puisque son casier porte trace de 30 mentions.« Vous pouvez me mettre 10 ans, j’en ai rien à foutre »
Incarcéré pour d’autres faits, il se présente à la barre pour déclarer qu’il n’est pas l’auteur des vols. « Les prélèvements ont parlé, Monsieur, ce n’est pas anodin », lui lance la présidente.Liens commerciaux :
– « Oui, peut-être, mais ce n’est pas moi. D’ailleurs, je ne sais pas conduire et quand je vole, je mets des gants. Vous pouvez me mettre recel si vous voulez, mais pas vol ».
– « Recel ? s’étonne la présidente. C’est une infraction plus punie que le vol, vous encourez 5 ans de prison ».
Le prévenu ne se démonte pas :
– « Vous pouvez y aller, vous pouvez mettre 5 ans plus 5 ans, j’en ai rien à foutre. Les voitures, je suis monté dedans, mais c’est tout. Et puis je n’ai rien d’autre à dire, de toute façon tout ça c’est des broutilles ».
Le dialogue se poursuit.
– « Une partie civile réclame le montant de sa franchise soit 190 €, comment comptez-vous la rembourser ? ».
– Il répond : « J’ai de l’argent, en prison je vends du cannabis, ça rapporte ».
– « Et votre casier ça vous inspire quoi ? » « Ça m’inspire rien, ce n’est que du papier ».
« 2 000 € tu rigoles ? Si tu veux, je te vole une autre voiture, mais tu n’auras pas un sou »
La seconde partie civile réclame le remboursement d’une partie de son bien, soit une somme de 2 000 €. Le prévenu plaisante : « 2 000 € tu rigoles ? Si tu veux, je te vole une autre voiture, mais tu n’auras pas un sou ».La substitute requiert une peine de 10 mois de prison ferme pour les deux dossiers. Cette fois encore, le prévenu ne peut s’empêcher de fanfaronner :
– « C’est bien, faites comme ça, je veux retourner chez moi ».
– « Chez vous ? » interroge la présidente.
– « Oui, chez moi, dans ma cellule ».
Le tribunal l’a exaucé : il retournera dans sa cellule pour 12 mois supplémentaires.
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