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vendredi 11 décembre 2015

En prison, les voyous "traditionnels" observent les "barbus"

Face aux attentats djihadistes de Paris, les voyous « traditionnels », ceux qui occupaient le terrain avant « la mafia des cités », observent et réagissent, parfois sévèrement, au lobbying des « barbus », qui cherchent à enrôler les jeunes arrivants.
 
On savait que la prison était la meilleure école du crime, on découvre que c’est aussi le lieu où ceux que l’on appelle prosaïquement les « barbus » font leurs meilleures recrues.

Parmi elles, ces dernières années, Mohamed Merah ou encore le duo Kouachi/Coulibaly, respectivement auteurs des attentats de Toulouse, de Charlie Hebdo et de Montrouge.
Un manège qu’observent attentifs les voyous « traditionnels », premiers témoins de ce lobbying intensif.

« J’ai vu des jeunes se convertir en six mois, c’est de la folie, témoigne ainsi un voyou marseillais. (Les barbus) repèrent dans la cour celui qui est en manque, celui qui veut téléphoner à sa mère, ou celui qui débarque pour la première fois et ne sait pas comment fonctionne la prison. Ils effacent la « disquette. » C’est du lavage de cerveau. Ils ont tellement de pouvoir financier qu’ils remplissent le frigo des épouses, dehors, pour serrer encore plus la vis. Pour eux, ces barbus, c’est Dieu ! » 

En trente ans, depuis la première vague qui a frappé la France, en provenance d'Algérie, l'aura de ces gourous n'a cessé de s'agrandir au point que leur engagement, leurs parcours et la science religieuse qu'on leur prête éblouissent désormais nombre de jeunes, et notamment les convertis. « Les plus virulents, témoigne d'ailleurs un braqueur du sud de la France, la cinquantaine, ce sont les convertis... »
Marianne

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