Les surveillants du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin manifesteront leur soutien à leurs collègues agressées dimanche dernier, ce vendredi, dès 6 heures du matin.
Il s’agit d’un mouvement local. À l’appel des syndicats Force ouvrière, CGT et Ufap, les surveillants seront présents au pied de l’établissement toute la matinée, sans toutefois empêcher les extractions de détenus, bloquer les accès ou brûler des palettes sur le parking.
Habituellement, lorsqu’ils manifestent, les surveillants - qui n’ont pas le droit de grève - « s’opposent » sans véritable affrontement avec la police, qui doit les déloger.
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Vendredi matin, la manifestation sera calme, pour cause d’état d’urgence. Les agents entendent également rappeler leurs conditions de travail difficiles : surpopulation carcérale, augmentation des agressions commises par des détenus, manque de personnel…
Deux caméras bientôt installées ?
Dimanche dernier, c’est sur le parking de la prison que deux surveillantes - qui allaient prendre leur service - ont été la cible d’une voiture, qui leur fonçait dessus.
L’une d’elles, âgée de 37 ans, s’en est bien sortie. Sa collègue, âgée de 56 ans, a été grièvement blessée. La brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles est saisie de l’enquête. Pour le moment, personne n’a été interpellé. Les enquêteurs s’intéressent de près à une voiture retrouvée entièrement calcinée à Conches-sur-Gondoire, mercredi après-midi.
Le matin du drame, aucune des deux caméras installées à l’entrée de la prison n’a enregistré l’agression. Et pour cause : l’une est un leurre, l’autre filme mais ne conserve pas les images. « On m’a annoncé mardi que deux caméras, qui enregistreront, vont être installées. Dire qu’il aura fallu un drame pour obtenir ça », regrette David Deruelle, de Force ouvrière.
La prison de Meaux-Chauconin compte un centre de détention, où chaque cellule est occupée par un seul détenu, et deux maisons d’arrêt surpeuplées, avec des cellules à trois personnes et un matelas au sol. Environ 850 hommes y sont hébergés.
Le Parisien
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