Cet habitant de la résidence Claude-Debussy fait partie de la soixantaine de signataires de la pétition qui vient d’être envoyée notamment au maire de Beauvais et au préfet de l’Oise, pour dénoncer les nuisances sonores liées à l’activité de la nouvelle prison ouverte en décembre dernier, en lisière du quartier Saint-Jean, dans la ville préfecture.
Tous habitent dans la zone pavillonnaire située en face du centre commercial Jean-Rostand, seulement séparée du centre pénitentiaire par quelques centaines de mètres et un rideau d’arbres, derniers vestiges du bois Quéquet.
Liens commerciaux :
« Depuis le 13 décembre, ma vie a changé », confirme Antoine, retraité. Comme nombre de ses voisins, il entend, « à toute heure du jour et de la nuit, des échanges d’insultes et des cris ». Ceux des détenus mais aussi ceux des personnes qui les interpellent de l’autre côté de la clôture de la prison. «
Et encore, on est en hiver… Qu’est ce que ça va être l’été ? » s’alarme Odile, dont les enfants sont perturbés par ce qui parvient à leurs oreilles. « Et quand les 600 places de la prison seront occupées ?
» renchérit Martine.
Seuls 166 détenus ont été accueillis dans la nouvelle prison à son ouverture.
Gérard, qui fait partie des premiers habitants de ce lotissement construit au début des années 1980, en est convaincu : « Ces nuisances vont dévaluer le prix de nos maisons ».
Aujourd’hui, ces voisins « malgré eux » de la nouvelle prison réclament des « solutions pour retrouver le côté résidentiel et calme » qui a motivé leur installation dans cette partie de Saint-Jean, entre ville et campagne.
« Pourquoi pas des murs anti-bruit ? » suggère Martine. « Si rien n’est fait, qu’on ait au moins une compensation sur nos impôts locaux », s’exclame son mari, Bernard.
Au cabinet du maire Caroline Cayeux (LR), on se dit « conscient du problème » et désireux de le « traiter de la manière la plus efficace ». Une réunion de concertation avec les riverains doit être organisée « rapidement », à laquelle pourrait être associé un représentant de l’Etat, gestionnaire du centre pénitentiaire.
Sollicité, son directeur n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet, assurant cependant qu’il retient « toute son attention ».
Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire