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mercredi 27 janvier 2016

Mont-de-Marsan : la prison célèbre un an de détention toutes cellules ouvertes

Le bilan des "modules de respect" testés depuis le 26 janvier 2015 au centre pénitentiaire Pémégnan est bon.

Aucune agression de surveillant n'a été à déplorer depuis l'instauration de ces modules de respect.

Des expérimentations sont à l’étude ailleurs en France, notamment en Dordogne, Lot-et-Garonne et Charente-Maritime

Un an presque jour pour jour après l'inauguration à Mont-de-Marsan des "modules de respect", le 26 janvier 2015, la direction du centre pénitentiaire Pémégnan a ouvert vendredi à "Sud Ouest" les portes du centre de détention numéro 2, ou CD2.

Objectif : s'immerger dans cette nouvelle forme de détention inspirée d'un modèle espagnol qui a déjà concderné 367 détenus condamnés ou prévenus.

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Le dispositif, qui s'appuie sur un cahier des charges strict et offre aux détenus la possibilité de circuler librement dans la prison de 7 h à 19 h, entraîne un résultat "fulgurant". L'objectif était de lutter contre les violences en prison. Or, "c'est simple, en douze mois, l'administration n'a relevé aucune violence sur les surveillants", célébrait la semaine passée Sophie Bleuet, directrice de l'interrégion Aquítaine Limousin Poitou-Charentes.

Cette "réussite" est toutefois à mettre en relation avec 96 exclusions ; pour quelques violences entre détenus mais surtout pour des détentions de stupéfiants, clés USB ou téléphones portables. Mais sur place, la différence d'ambiance est nette. Et les retours unanimes. "On a connu l'ancien régime et on voit le changement", témoigne Abdel. "C'est moins tendu, il y a moins d'embrouilles", abonde Félix.
"Avant, notre seul moyen d'action, c'était le contrôle des incidents. Grâce à ce contrat (avec un système d'évaluation quotidienne, puis hebdomadaire, NDLR) on a gagné en autorité ; mais c'est de l'autorité autrement, par le dialogue", loue Fabrice, l'un des 30 surveillants volontaires de ces modules.

Séduite par l'expérimentation, la directrice de l'administration pénitentiaire a demandé à chacune des huit autres interrégions françaises de travailler au développement d'au moins un module de respect sur leur région. Et Lille s'apprête déjà à lancé le sien.

Côté Aquitain, un dispositif du même type est en place depuis le 14 septembre à Neuvic (24), avec 90 détenus. Une prochaine étape est annoncée dès le mois d'avril à Eysses (47). Une quatrième ouverture est “espérée au deuxième semestre 2016” à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (17).

Sud Ouest

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