Pages

samedi 13 février 2016

Le bourreau d'Ilan Halimi, Youssouf Fofana, islamiste radical, dans une prison de Normandie

Le 13 février 2006, Ilan Halimi, torturé pendant 24 jours parce qu'il était juif, avait succombé à ses blessures. 10 ans après, son bourreau est toujours en prison en Normandie.

Youssouf Fofona est emprisonné au centre pénitenciaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) (capture d'écran Youtube/Orne Hebdo)

Dans sa prison de Normandie, Youssouf Fofana entend fêter l’anniversaire de la mort d‘Ilan Halimi, « à sa manière ». Samedi 13 février 2016, 10 ans jour pour jour après la découverte du jeune homme homme juif de 23 ans sur une voie ferrée de l’Essonne, agonisant, le cerveau du « gang des barbares » veut faire « parler de lui », rapporte Le Figaro.

Youssouf Fofana a été condamné à la prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Il est détenu au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne. Il est accusé d’avoir commandité l’enlèvement d’Ilan Halimi, un vendeur de téléphone, qui avait été torturé pendant 24 jours dans un appartement puis une cave de Bagneux (Hauts-de-Seine), et laissé pour mort. Il n’avait pas survécu à ses blessures.

Liens commerciaux :




27 personnes jugées

L’histoire du « gang des barbares » avait secoué la France au plus haut niveau de l’État, du fait de l’antisémitisme des auteurs du crime et des conditions de séquestration et de mort du jeune homme. 27 personnes en tout avaient été jugées pour avoir participé de près ou de loin, comme appât, ravisseur, surveillant, geôlier, bourreau, à cette affaire. Des peines allant de l’acquittement à la prison à perpétuité avaient été prononcées en 2009 et 2010.

Apologie du terrorisme en prison

Le cerveau, Youssouf Fofona, avait été arrêté quelques jours après les faits en Côte d’Ivoire, où il s’était réfugié. Finalement extradé, il avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration en bande organisée avec actes de tortures et de barbarie, assassinat » avec circonstance aggravante de faits commis « en raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

Détenu violent, il a été placé en quartier disciplinaire au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Lors de sa détention, il a agressé des surveillants de prison, ce qui lui a valu trois ans de prison supplémentaires. À la maison centrale de Clairvaux (Aube), il s’était filmé dans sa cellule et avait posté une quinzaine de vidéos sur YouTube où il faisait l’apologie du terrorisme. Il avait été condamné à sept ans de prison supplémentaires. À présent, profitant de ce triste anniversaire, le détenu cherche à faire de nouveau parler de lui.

Normandie Actu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire