À 23 heures, sur France 2, la journaliste a réalisé un documentaire où elle dresse des portraits de femmes criminelles.
Ce n'est pas un sujet sur la prison qu'a souhaité Marie Drucker, mais des portraits de femmes condamnées pour crime et enfermées dans un centre de détention.
Elles vivent hantées par ce jour fatal, où leur vie a basculé, en quelques secondes.
«L'idée est de comprendre pourquoi dans une vie, alors que l'on n'est pas folle, tout s'accélère», explique Marie Drucker, joker de Laurent Delahousse au JT du week-end sur France 2. Ce film de longue haleine lui a demandé deux ans de travail. «J'ai été libre de traiter mon sujet de manière radicale, sans musique ni commentaire».
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C'est la première fois que l'on filme des femmes à visage découvert. Betty, Édith, Françoise et Danièle témoignent sur leur quotidien, leurs angoisses, leurs espoirs et leurs désespoirs. La vie sans leurs enfants, qu'elles n'ont pas vus grandir.
Condamnée à perpétuité
Elles ont été condamnées pour crimes ou complicité de crime. À perpétuité pour Danièle, qui affirme ne pas savoir comment se servir d'un téléphone portable le jour où elle sortira. Car les mobiles ont été mis en vente bien après son incarcération. «Si je sors un jour», sanglote-t-elle, alors qu'un aménagement de peine lui a été refusé devant la caméra.
Chez les détenues, l'ambiance est plutôt calme. On est loin de l'image habituelle de la prison. «La vie dans un centre de détention est très différente de celle d'une maison d'arrêt, note la journaliste. Dans une maison d'arrêt, tout est sale, les prisonniers sont entassés à six dans une cellule. Y sont enfermés les accusés en attente de procès et les condamnés à moins de deux ans de prison.» Marie Drucker signe un documentaire fort et plein d'humanité. Sans jugement sur ces femmes qui acceptent leur sort, guettant la liberté derrière leurs barreaux.
Le Figaro
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