Le ministre, qui réagissait à la vidéo d'un détenu discutant avec des internautes à l'aide de son portable, veut faire "brouiller" les téléphones.
Après la diffusion sur le Net d'une vidéo mettant en scène un détenu du centre pénitentiaire de Béziers en train de fumer un joint dans sa cellule, Jean-Jacques Urvoas a déclaré, ce mardi au micro d'Europe 1, qu'il était favorable au « brouillage » des portables dans les prisons.
« Il faut avoir une technologie particulière », a argué le garde des Sceaux, relevant que 30 000 appareils ont été récupérés dans les prisons en 2015.
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Selon lui, le détenu qui s'est exhibé sur Periscope « sera sanctionné pour une faute qu'il a commise, ce qui est bien normal ».
L'individu, âgé de 22 ans et qui purge actuellement une peine de quatre ans de prison pour « vol aggravé », sera jugé mercredi en comparution immédiate, a indiqué le procureur de Béziers, Yvon Calvet.
Il lui est reproché, outre « le recel d'un objet irrégulièrement introduit dans un établissement pénitentiaire », en l'occurrence un téléphone portable, la consommation de stupéfiants en milieu carcéral. Placé en garde à vue lundi, le détenu comparait la prison à un « petit Club Med ».
« Ce n'est vraiment pas la première fois qu'un détenu se filme avec son portable » à la prison de Béziers, relève Fabrice Caujolle, du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa. Selon lui, « il y a autant de portables que de détenus, mais l'administration est dépassée et laisse faire ». La faute, selon lui, aux colis envoyés, depuis la rue, aux détenus et qui peuvent contenir tout à la fois des portables, de la drogue ou encore des armes.
Le Point
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