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mercredi 10 février 2016

Suisse - Une gardienne libère un détenu et s'enfuit avec lui

Un Syrien, emprisonné dans un établissement pénitentiaire zurichois pour viol, a pu s'évader grâce à une aide interne, dans la nuit de lundi à mardi.

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La police cantonale zurichoise a lancé mardi un avis de recherche à l'encontre de Hassan Kiko, un détenu de 27 ans, et de Angela Magdici, une gardienne de la prison de Limmattal à Dietikon (ZH).

L'employée, âgée de 32 ans, est accusée d'avoir libéré ce Syrien, coiffeur de profession, qui purgeait une peine de 4 ans pour viol, et de s'être enfuie avec lui, dans la nuit de lundi à mardi.

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En novembre 2014, Kiko avait abusé sexuellement d'une ado de 15 ans rencontrée dans un bar à chicha. Il l'avait violée dans la voiture d'un collègue. Au tribunal, le trentenaire avait assuré que la fille était consentante. L'homme avait déjà retenu l'attention des médias. En 2011, il avait expliqué dans la «Thurgauer Tagblatt» qu'il avait fui la Syrie après avoir été emprisonné trois mois par le régime d'Assad. Interrogé sur sa vision des femmes, il s'était dit choqué par leurs tenues, notamment à la piscine.

Selon l'office de l'application des peines, des indices laissent penser que les fuyards pourraient se trouver en Italie. Ils auraient pris la poudre d’escampette à bord de la BMW de la gardienne. «Il est clair que le facteur humain a joué un rôle dans cette affaire. Les gardiennes sont en contact avec les détenus et s'occupent d'eux. Une certaine proximité se crée entre eux», affirme sa porte-parole, Rebecca de Silva. Jusqu'ici, rien n'indique toutefois que le prisonnier et sa geôlière entretenaient une relation amoureuse.

Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances de cette évasion. L'office de l'application des peines exclut pour le moment tout défaut dans les infrastructures et l'équipement technique de la prison, en service depuis 2010, «qui n'avait jusqu'ici jamais connu d'évasion, ni même de tentative d'évasion», précise Rebecca de Silva.

Dans le canton, les fuites sont d'ailleurs plutôt rares. «Ces douze dernières années, nous n'en avons compté que deux, poursuit-elle. Les deux ont eu lieu en 2010. Dans le premier cas, le prisonnier est revenu de lui-même après une semaine. Dans le second, le fugitif a pu être arrêté après un mois de cavale.» L'établissement de Limattal compte 72 places. Il s'agit de la prison la plus moderne du canton de Zurich.

20 Minutes

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