Condamné pour un meurtre commis dans le district du Bronx en 1996, Richard Rosario a vu aujourd'hui le jugement annulé après 20 ans de détention au motif qu'il n'avait pas bénéficié d'un procès équitable.
En vertu de cette annulation, qui portait sur une condamnation à une période de détention allant de 25 ans à la perpétuité, il a été remis en liberté au terme de l'audience. Aujourd'hui âgé de 40 ans, il pourrait néanmoins faire l'objet d'un nouveau procès une fois le dossier réexaminé par les services de la nouvelle procureur du Bronx, Darcel Clark.
En vertu de cette annulation, qui portait sur une condamnation à une période de détention allant de 25 ans à la perpétuité, il a été remis en liberté au terme de l'audience. Aujourd'hui âgé de 40 ans, il pourrait néanmoins faire l'objet d'un nouveau procès une fois le dossier réexaminé par les services de la nouvelle procureur du Bronx, Darcel Clark.
Une série d'annulations
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Cette annulation intervient après une série d'autres qui ont concerné également des faits intervenus à New York dans les années 1980 et 1990. Dans le seul district de Brooklyn, pas moins de cent affaires ont été réexaminées, dont 19 ont mené, à ce jour, à une annulation du jugement prononcé. De nombreux cas sont liés au policier Louis Scarcella, accusé d'avoir falsifié des documents pour mettre en cause des personnes qui étaient en réalité innocentes. Mercredi, le juge de la Cour suprême de l'Etat de New York Robert Torres, qui a annulé la condamnation, a notamment relevé qu'aucun des neuf témoins potentiels mentionnés par Richard Rosario n'avait été interrogé au cours de l'enquête.
Un avocat "inneficace"
Selon le condamné, ils pouvaient tous attester de sa présence en Floride le jour des faits, mais son avocat n'a jamais cherché à les contacter. Le 19 juin 1996, George Collazo, jeune homme de 16 ans, avait reçu, quelques minutes après une altercation verbale dans le Bronx, une balle tirée en pleine tête par un homme qui avait ensuite pris la fuite. Deux témoins, parmi les nombreuses personnes présentes sur place, avaient formellement identifié Richard Rosario comme le tireur.
Condamné en 1998, il avait épuisé les recours à sa disposition, toutes les juridictions ayant confirmé le verdict. La procureur Darcel Clark a souligné, dans un communiqué, que Richard Rosario avait été défendu, lors de son procès, par un avocat "inefficace". "Les charges qui pèsent contre M. Rosario seront maintenues jusqu'à ce que nous terminions d'interroger les témoins appuyant l'alibi et d'enquêter sur l'affaire afin de décider de le rejuger ou non", a ajouté le procureur.
Le Figaro
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