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mercredi 9 mars 2016

La préfète du Cher veut promouvoir les femmes en uniforme

Un petit café, quelques viennoiseries : une vingtaine de femmes de la police, de la gendarmerie, pompiers, douanes et administration pénitentiaire, invitées pour un petit-déjeuner par la préfète du Cher.

Dans les salons feutrés de la préfecture de Bourges

Pas toujours facile pour elles de se faire respecter dans ces milieux très masculins.

Même si beaucoup de progrès a été fait, être une femme et porter l'uniforme n'est pas toujours simple.

 Police, gendarmerie, douanes, pompiers et administration pénitentiaire restent des milieux très masculins et parfois macho. Brigitte Siffert a appris à ne pas se laisser faire. "Il faut de la répartie et ne pas hésiter à chambrer si on se fait chambrer"  précise la directrice départementale de la sécurité publique du Cher.

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Une femme policière se verra tout de même confier moins de missions de maintien de l’ordre, ses collègues hommes iront peut-être plus au contact.

Stéphanie, 19 ans de police au compteur, se chargera plus volontiers du menottage ,une fois l'individu maitrisé. En revanche, précise la brigadier chef, notre approche est très utile notamment lors d'intervention pour des violences conjugales : "les victimes et leurs enfants se confient davantage à nous" . 

C'est également ce que ressent Brigitte, agent pénitentiaire à Bourges "Les détenus nous parlent peut-être davantage. On s'intéresse plus à leurs enfants et le climat est parfois plus apaisé, même si certains continuent de nous traiter de salope !"

Et la vie de famille dans tout ça ? Elisa, depuis 13 ans dans la police, admet qu'il faut une bonne organisation pour jongler avec les horaires décalés ou les rappels  au boulot "Mais les enfants sont habitués". Un signe qui ne trompe pas : il n'y a qu'une dizaine de femmes, directrices départementales de la sécurité publique en France. Brigitte Siffert, qui occupe ce poste dans le Cher l'avoue "C'est plus simple de vouloir prendre des responsabilités quand les enfants sont grands... et il faut un conjoint particulièrement solide pour cela".

Autre signe qui montre que la route vers la parité est encore longue : les récentes affaires de sexisme dans la gendarmerie et l’omerta qui les entoure.

France Bleu

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