Les préjugés ont la vie dure. Christiane Taubira, était régulièrement attaquée pour son image de laxisme en matière de répression pénale.
Son passage au ministère de la justice, dont elle a démissionné avec fracas le 27 janvier, aura pourtant été marqué par une augmentation du nombre de détenus.
Au 1er février, les prisons françaises comptaient 67 362 détenus, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, soit 1,6 % de plus en un an.
C’est davantage même qu’à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy (+2,5 % de plus qu’en février 2012).
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C’est une véritable inversion de tendance alors que depuis un pic atteint en avril 2014, le nombre de personnes emprisonnées avait entamé une décrue légère, mais régulière pendant dix-huit mois.
Première conséquence, les chiffres de la surpopulation pénale s’aggravent alors que le parc des 188 établissements pénitentiaires dispose au 1er février de 58 787 places opérationnelles (+2,8 % en 4 ans).
Pierre-Victor Tournier, qui a consacré l’essentiel de sa carrière (retraité depuis six mois) de chercheur au CNRS à ces questions, dénombre ainsi aujourd’hui 13 825 détenus en surnombre (+14 % en un an), si l’on exclut les places inoccupées dans les quartiers pour femmes ou pour mineurs, dans les centres pour longues peines, etc.
Un chiffre que conteste la chancellerie où l’on évoque plutôt le chiffre de 12 300. Autre indicateur préoccupant, non contesté celui-là, le nombre de détenus qui dorment sur un matelas à même le sol atteint 1 200, soit 40 % de plus en un an et 90 % de plus en quatre ans...
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