Contre toute attente, les parents et le frère d’Olivier Dias ont obtenu partiellement gain de cause devant le tribunal administratif d’Amiens (Somme).
Ils réclamaient plus de 350 000 € de préjudice moral pour défaut de surveillance à la suite du suicide d’Olivier Dias durant son incarcération au centre pénitentiaire de Liancourt.
Ses parents percevront 15 000 € chacun, et son frère 10 000 €. Lors de l’audience, le rapporteur public avait conclu au rejet de la requête estimant qu’aucun risque de passage à l’acte n’apparaissait.
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Dans son jugement, le tribunal affirme que ses parents et son frère « sont fondés à soutenir que l’administration pénitentiaire a, en décidant sans motif de mettre fin avant son terme à la mise sous surveillance particulière d’Olivier Dias et en s’abstenant par la suite de remettre en place cette surveillance, commis une faute de vigilance de nature à engager sa responsabilité ».
Olivier Dias avait d’abord été placé en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) dans le cadre d’une affaire de vol et de proxénétisme aggravé en août 2011.
Il avait tenté de se suicider par deux fois et avait bénéficié d’une surveillance liée à son état psychologique. En avril 2012, il avait été transféré à Liancourt pour être plus près de sa famille.
Il avait continué à être suivi, mais n’était plus surveillé. Quand il le voulait, il bénéficiait d’un suivi psychologique.
Deux semaines avant son passage à l’acte, il avait commencé à refuser d’aller en promenade. Puis les fils électriques d’un réchaud avaient été découverts dénudés dans sa cellule sans alerter personne. C’est en revenant de promenade que son codétenu l’avait découvert pendu avec son drap, en août.
Le Parisien
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