31.000 appareils ont été saisis en 2015 dans l'Hexagone au sein des lieux de privation de liberté.
Des objets de toutes sortes entrent et sortent des prisons françaises. Cette réalité prend de l'ampleur et inquiète les syndicats de surveillants, l'administration pénitentiaire et le ministère de la justice.
L'année dernière, 31.000 objets ont été saisis, soit 3.000 de plus qu'en 2014. Ces équipements sont de plus en plus sophistiqués.
Si des couteaux ont souvent été trouvés, ce sont surtout des gadgets électroniques qui se multiplient dans les cellules. Des tablettes, des smartphones, des clés USB et surtout des minuscules montres téléphones font fureur dans les prisons.
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Très demandées par les détenus, elles permettent notamment à certains de continuer à s'occuper de la gestion de leurs trafics à l'extérieur et ont l'avantage d'être indétectables lors du passage sous les portiques à métaux.
Le ministère de la justice envisage une multiplication des fouilles
Christiane Taubira avait promis la généralisation des portails millimétriques qui permettent de détecter les objets les mieux cachés et avait envisagé de doter les prisons de brouilleurs de communications.
Mais ces deux projets sont coûteux et pas forcément efficaces. Il est par exemple impossible de brouiller les téléphones de nouvelle génération.
Jean-Jacques Urvoas envisage donc des solutions plus radicales.
Le garde des Sceaux souhaite imposer des fouilles systématiques aux parloirs. Cette pratique est pour l'instant interdite même si les syndicats de surveillants réclament leur mise en place.
L'administration pénitentiaire freine encore car elle craint des réactions incontrôlables dans les prisons surpeuplées.
RTL
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