L’ancienne porte-parole du Tribunal pénal international et ex-journaliste du Monde a été arrêtée jeudi alors qu'elle était venue assister au jugement prononcé contre l'ancien chef politiques des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic.
Arrêtée car sous le coup d'une condamnation pour outrage prononcée en 2009, Florence Hartmann a passé sa cinquième nuit en prison à la Haye. Pour tous ceux qui connaissent l’engagement de cette femme pour les Balkans, cette arrestation est absurde.
Florence Hartmann est détenue dans la même prison que les criminels de guerre de l’ex-Yougoslavie, en isolement et en surveillance accrue .
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De la fenêtre de sa cellule, elle aurait pu apercevoir Ratko Mladic, en procès pour le génocide de Srebrenica, se promener dans la cour. A deux pas de ceux qu’elle a sans relâche combattu, dénonce son comité de soutien.
Son crime ? Cette ancienne porte-parole de la procureur du Tribunal pénal international pour la Yougoslavie avait divulgué dans son livre Paix et Chatiment deux décisions confidentielles concernant le procès de Milosevic, qui auraient permis selon elle, de prouver l’implication de l’Etat serbe dans le génocide de Srebrenica. Et elle avait été condamnée en 2009.
Comme l’écrit le directeur du journal Le Monde "cette peine infligée pour cette action de lanceuse d’alerte est totalement disproportionnée", et d’autant plus absurde que l’ancienne correspondante du Monde pour les Balkans s’était rendue à plusieurs reprises aux Pays Bas depuis sa condamnation, sans jamais être inquiétée.
France Info
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