Le 4 mars dernier, le prévenu, en détention, avait proféré insultes, menaces et porté des coups à l'encontre du personnel pénitentiaire de la prison de Toul-Ecrouves.
L’énoncé des faits est conséquent : dix chefs de poursuite, tous pour des faits qui se sont déroulés le 4 mars 2016 à la maison d’arrêt de Toul-Ecrouves. Insultes, menaces et même des coups ont été portés à l’encontre du personnel pénitentiaire.
Erol Kavak, le prévenu, reconnaît les faits. « Cependant, vous déclarez en avoir oublié une grande partie », note la présidente. La première magistrate attaque d’emblée avec l’analyse psychiatrique. « Lors de l’expertise, il s’est avéré que vous souffrez d’un état dépressif qui pourrait expliquer ces événements. Toujours selon l’expert, vous souffrez d’un mal-être, d’un désarroi moral et affectif intense. »
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Tout part d’une scène banale, lors du repas de midi. Dans sa cellule, Erol Kavak garde sa casquette vissée sur la tête. Alors qu’il s’approche du chariot des repas, la surveillante lui demande de retirer son couvre-chef. Il refuse.
Et lui lance une insulte sexiste. « J’étais encore dans ma cellule », se défend le plaignant. Trois autres personnes arrivent alors pour tenter de le maîtriser. Impossible. Alors que le personnel s’apprête à enfermer le jeune homme de 23 ans dans une cellule de prévention, celui-ci se révolte et monte une barricade de fortune composée du frigo de sa cellule.
« Quand je les ai vus arriver avec leurs boucliers, ça m’a encore plus énervé. Tout ça pour une casquette… Je voulais juste me calmer, moi. » Il refuse que les menottes lui soient passées, il se débat. « Je crois que j’ai craqué parce que je supportais plus l’enfermement », se défend le prévenu.
Il recommence alors à insulter la surveillante, tord le doigt à un autre. Il ira même jusqu’à cracher au visage d’un gradé. « Je suis désolé d’en être arrivé là… Tout ça pour une casquette… »
Défiance envers l’autorité
« Monsieur Kavak a un grave problème de défiance envers l’autorité. En réalité, il ne l’a jamais vraiment connu, à cause d’un contexte familial compliqué », note l’avocate de la partie civile. « Il a surtout un problème avec l’autorité quand elle est exercée par les femmes. » Après les faits, le prévenu appelle la surveillante via l’interphone et profère à son encontre des menaces de mort.
L’avocate de la partie civile demande près de 9.000 € en dommages et intérêts pour les trois personnes touchées par les violences du prévenu.
Le ministère public requiert un an d’emprisonnement dont trois mois avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de deux ans.
Douze mois de prison dont six ferme avec mandat de dépôt à la barre
Au vu des faits, l’avocate ne peut « s’empêcher de croire que le trait a été forcé »...
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