Il estime avoir été pris en charge trop tard. Un détenu incarcéré à Niort a décidé d'attaquer l'Etat en justice.
Il estime que ses problèmes oculaires n'ont pas été pris en charge à temps, ce qui lui a valu de perdre l'usage de son oeil gauche.
Le juge des référés du tribunal administratif de Poitiers a donc désigné un expert du CHU de Poitiers, rapporte La Nouvelle République.
L'ophtalmologue devra dire si, oui ou non, les éventuels manquements dans la prise en charge ont compromis les chances de guérison du détenu.
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A l'automne 2014, le sexagénaire est victime d'un "petit malaise", en raison d'une baisse de tension. S'en suivent des douleurs à l'oeil gauche qu'il signale à l'administration pénitentiaire, selon son avocat. A l'infirmerie, on ne lui trouve rien de particulier, alors que, toujours selon l'avocat, les nerfs optiques étaient touchés.
Cinq mois plus tard, en mars 2015, il est vu par un médecin de l'hôpital de Niort. Après un check-up et son dossier de CMU (Couverture maladie universelle) étant incomplet, il repart avec une prescription de gouttes, alors qu'il se plaint toujours de douleurs dans et derrière les yeux.
Le 18 juin, il retourne voir un médecin urgentiste opthalmologue. Le diagnostic est posé: le détenu souffre d'un glaucome chronique. Il a perdu son oeil gauche, et il ne lui reste que 4/10e de vision à l'oeil droit.
Au début de la procédure judiciaire, la Garde des Sceaux avait indiqué que l'administration pénitentiaire n'avait eu connaissance des problèmes de santé du monsieur qu'en mars 2015, et qu'il avait fait l'objet, à partir de ce moment-là, d'un suivi régulier. Ce que le détenu et son avocat contestent. L'expert du CHU devra donc trancher.
Charente Libre
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