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jeudi 14 avril 2016

La vidéo d'un détenu maltraité fait le buzz

Une vidéo montrant un détenu du centre pénitentiaire se faire maltraiter a provoqué l'indignation de nombreux internautes. Une enquête est en cours.

La vidéo d'un détenu maltraité fait le buzz

« Quelle image cela donne de la Guadeloupe, c'est une honte » , s'indigne un internaute. « C'est trop grave et cet homme est en danger » , s'inquiète un autre.

Une vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux, montrant un jeune homme se faisant maltraiter par plusieurs individus, a suscité nombre de commentaires. Le souffre-douleur se fait couper les cheveux ras, visiblement pas de son plein gré, tandis qu'un autre lui ordonne de sourire tout en lui assénant de grosses calottes.
 
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« C'est horrible et tout le monde n'arrête pas de la partager. Il faut que cela s'arrête » , commente un autre internaute, qui comme tous les autres en appelle aux autorités.
 
UN MOYEN DE PRESSION
 
Ces dernières sont au courant. La gendarmerie a ouvert une enquête sous la direction du procureur de la République. La victime a été identifiée. Il s'agit d'un détenu du centre pénitentiaire de Baie-Mahault.
 
Selon Patrick Damas, secrétaire régional du syndicat Ufap-Unsa (1), des mesures ont été prises au sein de la prison. Déjà, le détenu a changé de cellule. « C'est la procédure. »
 
Ensuite, celle-ci a été fouillée. Et toujours d'après le syndicaliste, des téléphones y ont été découverts. L'enquête suit son cours. « Les responsables seront auditionnés par les gendarmes. »
 
Des vidéos montrant des détenus se faire maltraiter, ce n'est malheureusement pas nouveau pour Patrick Damas. « C'est même fréquent maintenant. »
 
Mais ce qui a changé, c'est la motivation. « Avant, c'était pour faire le show sur WhatsApp. Ou pour marquer son territoire et faire passer des messages au gang opposé. »
 
Mais depuis quelques mois - au moins six selon le syndicaliste - ces vidéos, parfois dégradantes, sont directement adressées aux familles des détenus. « C'est devenu un moyen de pression et de racket. »
 
Concernant ces vidéos, Patrick Damas dit avoir déjà tiré la sonnette d'alarme. « Le mois dernier, on est monté au créneau. Il y en a trois ou quatre qui circulaient. »

Il explique que les responsables sont passés en comparution immédiate et condamnés. Mais pour lui la solution est avant tout technique.
 
« Nos brouilleurs sont obsolètes et ne servent à rien. » Il convient, selon lui, de les remplacer par d'autres de nouvelle génération. Il pense à ceux développés par Thales dans deux prisons d'Ile-de-France. « Très efficaces » , selon Patrick Damas.
 
A priori, un appel d'offres a été lancé au niveau national pour équiper l'ensemble des prisons.
(1) Premier syndicat de l'administration pénitentiaire.

France Antilles

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