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jeudi 7 avril 2016

Salah Abdeslam pourrait être placé sous vidéosurveillance dans sa cellule

La chancellerie et l'administration pénitentiaire envisageraient d'installer des caméras dans la cellule, en France, de Salah Abdeslam, le suspect-clé des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts rapporte RTL.

Le 14 novembre 2015. Salah Abdeslam filmé par une caméra de surveillance d'une station service du nord de la France alors qu’il regagnait la Belgique au lendemain des attentats de Paris. 

Cette mesure exceptionnelle viserait à prévenir toute évasion et également à assurer une surveillance non stop afin d'éviter toute tentative de suicide. Pour l'heure, l'homme reste détenu en Belgique et son extradition ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines selon son avocat.

 Questionné sur les moyens prévus pour prévenir un éventuel suicide de Salah Abdeslam, qui doit être extradé en France, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a répondu mercredi que ce sera «un juge qui décidera de l'établissement pénitentiaire dans lequel il sera détenu».

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«Évidemment nous préparons cette arrivée avec sa localisation potentielle, les mesures de protection et de surveillance qui seront mises sur cette personne» pour garantir «qu'il n'y ait pas de chaise vide au procès», a dit le ministre, sans donner de détails sur le dispositif prévu.

 Parmi ces mesures de protection et de surveillance, RTL affirme que l'administration pénitentiaire et la chancellerie envisagent d'installer des caméras dans sa future cellule. Il reste que ce dispositif ne sera pas aisé à mettre en place comme le souligne la radio puisque cette mesure de surveillance vidéo en cellule n'existe pas dans la loi française. Les seuls détenus qui sont ainsi surveillés sont ceux pour qui un risque de suicide a été identifié mais ils ne peuvent pas être filmés 24 heures sur 24.

Il «veut collaborer» avec la France

 Selon Mohamed Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, interpellé le 18 mars à Bruxelles qui va être transféré en France, son frère «veut collaborer car il a des comptes à rendre mais pas à la Belgique». Salah Abdeslam aurait nié toute implication dans les attaques du 22 mars à Bruxelles dont il a été informé «car il a la télé dans sa cellule». Il avait été interpellé quatre jours avant ces attentats dans le métro et à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, qui ont fait 32 morts au total.

Selon des extraits de PV d'audition en Belgique, qui avaient été cités par Le Monde et BFMTV le 25 mars, Salah Abdeslam a minimisé son rôle dans les attentats de Paris. Le soir du 13 novembre, le dixième homme et seul survivant des commandos djihadistes qui ont frappé Paris et Saint-Denis a raconté qu'il devait se rendre au Stade de France, sans ticket, «pour se faire exploser». «J'ai renoncé lorsque j'ai stationné le véhicule. J'ai déposé mes trois passagers, puis j'ai redémarré. J'ai roulé au hasard», avait-il alors expliqué aux enquêteurs. Les policiers se demandent s'il n'était pas plutôt chargé de commettre l'attentat dans le nord de Paris mentionné dans la revendication du groupe djihadiste Daech mais qui n'a pas eu lieu.

Pas d'extradition avant «plusieurs semaines»

La justice belge a donné le 31 mars son feu vert à l'extradition vers la France de ce suspect-clé. Mais cette extradition n'interviendra pas avant plusieurs semaines selon son avocat Svan Mary : «Il sera remis à la France d'ici plusieurs semaines et il doit encore être entendu dans un autre dossier», a précisé jeudi aux journalistes Me Mary, en faisant référence à une fusillade le 15 mars dans la commune bruxelloise de Forest, dans laquelle Salah Abdeslam est soupçonné d'être impliqué.

 Français résidant en Belgique âgé de 26 ans, Salah Abdeslam, petit caïd radicalisé qui a grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, semble au cœur du réseau de Daech qui a semé la mort à Paris puis Bruxelles...

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