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mardi 26 avril 2016

Tahiti - A Nuutania, il échangeait paka contre nourriture : trois ans supplémentaires

Déjà incarcéré à Nuutania pour trafic d'ice, l'homme faisait entrer du paka lors des parloirs avec sa femme. Il l'échangeait ensuite avec de la nourriture, ne supportant pas les plats servis en prison.

© D.R.

En comparution immédiate, le couple a été condamné à trois ans et 18 mois de prison ferme.

C'est un petit trafic en famille que la justice vient de condamner : un couple, le parrain de leur enfant et leur cousin.

 Le père de famille était déjà incarcéré depuis un an pour un trafic d'ice, jugé en 2013. Il aurait demandé à sa femme, sous bracelet électronique, de lui apporter du paka lors des parloirs, pour sa consommation personnelle, mais aussi pour l'échanger contre de la nourriture avec d'autres prisonniers. A la barre, il a expliqué ne pas supporter les plats servis en prison.

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Pendant un an, le couple aurait ainsi fait entrer à Nuutania 1,2 kg de paka, 5 g d'ice et un téléphone portable, avec la complicité d'autres femmes de détenus. Le père de famille organisait également un trafic de paka à l'extérieur de la prison, pour "maintenir le train de vie de sa concubine et de leur petite fille".

Ce sont les écoutes téléphoniques du couple qui ont permis aux enquêteurs de mettre à jour ce trafic.
Le parrain de leur fille se serait occupé du trafic à l'extérieur. Et un cousin âgé d'à peine 18 ans en aurait assuré la revente.

Le père de famille a été condamné lundi 25 avril en comparution immédiate à trois ans de prison supplémentaires. Sa femme sera cette fois incarcérée pendant 18 mois. Le parrain écope d'un an de prison avec sursis et le cousin de 15 mois de prison avec sursis.

Après leur première condamnation pour trafic d'ice en 2013, le couple avait caché 10 millions cfp. Les écoutes téléphoniques ont également permis de mettre la main sur ce butin. Les billets étaient dissimulés à leur domicile.

En outre, la mère de famille sera bientôt de nouveau convoquée au tribunal. Pour pouvoir bénéficier du bracelet électronique, elle avait alors fourni une promesse d'embauche qui s'est en fait avérée fausse.

Polynésie 1ère

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