Pages

lundi 25 avril 2016

Une surveillante agressée au couteau à la maison d'arrêt

Une gardienne de la prison de Tours a été blessée à l’arme blanche par un détenu, samedi. C’est le dixième agent agressé depuis le début de l’année.

En quatre mois, quatre surveillants ont été agressés par des détenus mineurs à la maison d'arrêt de Tours. - En quatre mois, quatre surveillants ont été agressés par des détenus mineurs à la maison d'arrêt de Tours.

La tension est à son comble au sein du personnel de la maison d'arrêt de Tours après la nouvelle agression qui est survenue samedi matin, peu après 10 h. Cette fois, c'est une surveillante qui a été blessée à l'arme blanche par un détenu mineur âgé de 17 ans.

Incarcéré pour le viol de la réceptionniste d'un hôtel où il était logé par le service d'aide sociale, ce dernier a porté un violent coup de couteau au visage de la gardienne alors que celle-ci venait d'ouvrir la porte de sa cellule.

Liens commerciaux :




" Harcèlement permanent "

Selon le Syndicat pénitentiaire des surveillants de prison (SPS), le pire a sans doute été évité grâce à l'intervention d'un autre gardien et d'un détenu majeur qui sont parvenus à maîtriser rapidement l'agresseur. La victime a été transportée aux urgences de l'hôpital Trousseau. Sa blessure au visage a nécessité la pose de six points de sutures.

 C'est le dixième agent de la maison d'arrêt de Tours à avoir subi ainsi des violences depuis le début de l'année. Quatre surveillants ont notamment été agressés par des détenus mineurs.

Dans un communiqué, le SPS s'inquiète des « proportions alarmantes » prises par la violence dans l'établissement. Le syndicat des gardiens parle d'un « harcèlement permanent ». « Pour un oui ou pour un non, les détenus n'hésitent plus à passer à l'acte », écrit le SPS en dénonçant « la légèreté des décisions qui amènent des détenus dangereux dans la détention classique. »

Le syndicat réclame des renforts en effectifs pour faire face à une « menace grandissante » et instaurer un travail en binôme, notamment dans les quartiers isolés de la détention.

Selon cette organisation professionnelle, les surveillants de la maison d'arrêt de Tours n'excluent pas une action de protestation devant leur établissement afin d'informer l'opinion publique de la dégradation de leurs conditions de travail.

La Nouvelle République

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire