Une trentaine de surveillants bloquent ce lundi matin les accès à la prison de Maubeuge

Pour dénoncer une violente agression visant un surveillant mercredi à la prison de Maubeuge, une trentaine de personnes sont mobilisées depuis 6 h ce lundi. Les accès au centre pénitentiaire sont bloqués.

Comme prévu, la prison de Maubeuge est totalement bloquée ce lundi matin. Une action coup de poing qui fait suite à une agression d’un surveillant par un détenu dans la journée de mercredi.

L’individu a tenté de planter une sorte pic à brochette dans la carotide du fonctionnaire. « Sans l’intervention de trois autres détenus, que nous tenons à remercier, il y aurait eu un drame », commente Christophe Loyer, du syndicat UFAP-UNSA. C’est d’ailleurs ce syndicat, et celui de la CFTC, qui sont à l’origine de l’appel au blocage.

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Car cet incident n’est pas isolé à en croire le personnel. La prison de Maubeuge accueille de plus en plus d’individus visés par une procédure « MOS », pour mesure d’ordre et de sécurité. Comprenez des détenus dangereux. Sur six mois, une quarantaine d’entre-eux ont rejoint le centre pénitentiaire. « Ils viennent de toute l’inter-région, mais nous ne sommes pas assez au sein de la prison. Ils manquent déjà deux postes de lieutenant à la maison d’arrêt et au centre de détention », assure Christophe Loyer.

Départ de dix détenus MOS

Conséquence, les fouilles minutieuses de cellules ne peuvent se dérouler suffisamment. D’où la présence d’armes à l’intérieur des murs. Les surveillants sont débordés par les jets de « colis » depuis l’extérieur. Ils retrouvent chaque jour de la drogue, des téléphones portables ou des armes blanches. Mais de ce côté-là, une bonne nouvelle est annoncée. « Une clôture devrait bientôt être installée autour de la prison, normalement ce sera fait en cours d’année », annonce Christophe Loyer.

Les syndicats vont bloquer le site jusqu’aux environs de 13 h. Une délégation va être reçue par la hiérarchie. Elle demandera entre autres, le départ de dix détenus MOS. Si les représentants n’obtiennent pas gain de cause, ils pourraient reconduire ce type d’opération. Présent ce matin devant la prison, le directeur n’a pas souhaité commenter ce blocage.

La Voix du Nord