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jeudi 28 avril 2016

Visite du ministre de la Justice : l'ENAP aurait besoin de mètres carrés en plus

Délocalisée de Paris à Agen en 1999 sous l'impulsion du maire centriste de l'époque Paul Chollet, l'ENAP est aujourd'hui à l'étroit.

900 élèves surveillants sont attendus dans les prochains mois à l'ENAP. Les syndicats demandent des mesures au ministre.

Hier, en fin de parcours, les responsables des organisations syndicales représentées au sein de l'administration pénitentiaire ont rencontré leur ministre de tutelle, Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux.


Ce n'était pas franchement pour lui parler du temps qu'il fait en ce début de printemps frisquet en Lot-et-Garonne, mais plutôt pour lui de la météo pénitentiaire dans les prochains mois.

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«La situation est claire» affirme Dominique Gombert (Force Ouvrière). «Nous avons deux promotions énormes qui arrivent en juillet et en octobre, et se pose une fois de plus, mais de façon plus aiguë la question du logement des élèves.»

Selon ce syndicaliste, 900 étudiants vont arriver en deux vagues avant la fin de l'année. Du jamais vu ou presque «et c'est sans compter les étudiants présents pour d'autres formations que celle d'élèves surveillants. Nous sommes à flux tendu et l'hébergement a vieilli.»

Circonstance aggravante selon ce représentant de FO, «des chambres prévues pour une personne ont été doublées. Cela a des conséquences sur la scolarité. Le ministre hérite d'une situation qui n'a pas été anticipée. Nous l'avons dit il y a quatre ou cinq ans. Le problème se pose aussi pour le restaurant du Crous, qui doit faire face à l'affluence.»

Pour l'UFAP, Jean-Philippe Thomas ne dit rien d'autre. Et dit aussi que le quatrième village un jour en projet «n'est désormais plus à l'étude apparemment.» Contrairement à d'autres écoles, qui prévoient leur recrutement, l'administration pénitentiaire navigue à vue.» Et cet autre syndicaliste de citer un chiffre : 1 300, pour le nombre de personnes présentes sur le site dans les prochaines semaines.

Comme son voisin de Force Ouvrière, Jean-Philippe Thomas souhaitait évoquer avec le ministre une autre question : «Le décret de l'école prévoit que les formateurs ne pourraient rester que sept ans ici à Agen. Cela nous gêne profondément car des gens sont venus vivre ici, c'est leur choix. Aujourd'hui, on leur dit que ce n'est plus envisageable à long terme. Surtout, personne ne connaît les modalités d'application.»

Force Ouvrière et UFAP saluent en revanche les efforts du ministère pour réintroduire en détention la fouille au corps.

La Dépêche

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