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mardi 31 mai 2016

Combattre l'oisiveté par des activités

Au lendemain des attentats, en janvier 2015, le Gouvernement annonçait son plan de lutte antiterroriste (Plat) dont la dotation 2016 atteint 10,6 millions d'euros. 

Dans le cadre du plan antiterroriste, la maison d'arrêt parle de citoyenneté. - Dans le cadre du plan antiterroriste, la maison d'arrêt parle de citoyenneté.

Parmi plusieurs mesures, dont celle de créer 2.680 emplois au cours des trois prochaines années, la place des activités devient centrale.



La maison d'arrêt de Niort met, alors, son grain de sel. Et renforce non seulement ses actions citoyennes et culturelles avec quatre à cinq projets par an. Amélie Goyer, embauchée l'an passé, est la coordinatrice culturelle. D'une feuille de route annuelle, elle a aujourd'hui les moyens de construire aux détenus un programme hebdomadaire.

« Il y a deux axes : découvrir les notions de citoyenneté et de laïcité, et effectuer un travail sur le corps dans un milieu fermé », explique-t-elle. Résultat : le cours yoga serait victime de son succès, porté par le bouche à oreille. Même destinée pour le projet hip-hop, réalisé sur trois mois.

D'autres actions se centrent sur les valeurs citoyennes et le vivre ensemble. Comme cet atelier théâtre autour des violences conjugales. Les détenus concernés étaient invités… Sans briser la règle du volontariat. « Certains, jamais condamné pour faits de violence, se sont mis en alerte », poursuit Amélie Goyer.

Sans consignes particulières de l'État, c'est à l'établissement de faire le choix des activités financées par le Plat. D'une maison d'arrêt à l'autre, les activités changent. L'utilisation des budgets se trouve parfois pointée du doigt par certaines associations qui voient une destinée floue à ces actions. Amélie Goyer, de son côté, va au-delà du prisme de la lutte contre la radicalisation. « Le simple fait de faire sortir les détenus de cellule leur fait beaucoup de bien… » Et le Plat permet, à Niort, de multiplier des actions qui ne pouvaient pas forcément être assumées par l'administration pénitentiaire.

La Nouvelle République

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