Des parlementaires visitent la prison de Varces, en Isère

C'est un droit parlementaire ! Les députées PS Geneviève Fioraso et Marie-Noëlle Battistel, et la sénatrice Eliane Giraud se sont invitées à la maison d’arrêt de Varces ce lundi 23 mai 2016 pour faire un état des lieux des conditions de détention.

Surpopulation, violence, insécurité … les prisons françaises n’ont pas bonne presse. Celle de Varces ne va pas mieux que les autres. Elle figure dans le top 3 des maisons d'arrêt les plus en souffrance dans la région Rhône-Alpes-Auvergne et c’est l’un des établissements les plus vétustes.



Trop de détenus

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Selon les chiffres de l’administration, la maison d’arrêt a une capacité de 232 places dont 20 pour des mineurs. Aujourd’hui, elle accueille 346 personnes, dont 13 mineurs.

Pas assez de surveillants

Aujourd’hui, il manquerait au moins 13 postes de surveillants à Varces. Les syndicats se plaignent de la violence et du manque de sécurité pour eux mais aussi pour les détenus. La semaine dernière par exemple, il y a eu un nouveau suicide à la prison.

Inspection des parlementaires

Les députés et les sénateurs peuvent visiter les prisons à leur simple demande. C'est un droit parlementaire. Et même si, psychologiquement, c'est loin d'être facile, c'est un devoir pour Genevière Fioraso, Marie-Noëlle Battistel, et Eliane Giraud qui se sont saisies de ce droit. Elles ont été accueillies par Audrey Revil, ancienne adjointe, actuellement directrice par interim de l’établissement pénitentiaire.

"Bien sûr que j'ai des réactions humaines comme tout le monde, mais tout de suite je me dis qu'est-ce que je peux faire pour améliorer, pour travailler, c'est notre boulot" Eliane Giraud

Le manque de place dans les ateliers d'insertion, la surpopulation carcérale, les surveillants en sous-effectifs... Toutes ces questions feront l'objet d'un rapport remis à la Commission des lois et au Parti Socialiste.

France 3