Ils se sentent oubliés. Les agents du Service pénitentiaire d’insertion et probation (Spip) attendent une reconnaissance, des engagements concrets du ministère de la Justice.
Ce mardi, c’était journée « Spip mort » à l’appel de l’intersyndicale CGT, Snepap-FSU, CFDT. La colère était nationale, concrétisée par des débrayages locaux, ainsi qu'une manifestation à Paris.
« Aujourd’hui, on est en colère, parce qu’on nous a encore oubliés ! », tonne Patricia Lefort, correspondante locale CGT du Spip.
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C’est une annonce qui a mis le feu aux poudres, il y a trois mois : une prime va être allouée aux personnels de l’administration pénitentiaire dans le cadre de la loi sur la sécurité dans les services judiciaires. La filière d’insertion et de probation, elle, n’y aura pas droit. « Alors que nous sommes impliqués dans le dispositif, puisque l’on nous demande d’être réactifs, de faire des signalements sur les personnes suspectées d’appartenir à un mouvement terroriste », souligne Patricia Lefort.
Cette exclusion du Spip des nouvelles dispositions statutaires des personnels, c’est la goutte d’eau pour ses agents. « Cela a réactivé notre rancœur. » Les équipes œuvrent uniquement pour la prévention de la récidive, « On nous demande toujours plus, avec des moyens qui diminuent. Sans cesse, on nous ajoute des vagues de missions supplémentaires. »
En Vendée, les 23 agents (11 à La Roche-sur-Yon) gèrent 4 000 mesures suivies. Entre 80 et 100 dossiers sont alloués à chacun.
Ouest-france
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