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dimanche 8 mai 2016

Les agents d’insertion et de probation d’Amiens dans la rue

De nombreux agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation amiénois seront à Paris ce mardi 10 mai pour manifester leur ras-le-bol.


Le SPIP amiénois compte 23 conseillers en milieu ouvert, 7 en milieu fermé. Les bureaux se trouvent en face de la prison.

Ils n’ont pas le droit de faire grève mais rien ne les empêche de prendre des congés pour aller manifester. Et c’est bien ce que compte faire, ce mardi, la plupart des agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de la Somme.



Ces travailleurs de l’ombre qui suivent la population placée sous main de justice (lire par ailleurs), rejoindront des centaines d’autres collègues, à Paris, pour faire entendre leur ras-le-bol.

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«  La grogne monte depuis des années, assure Julien Magnier, secrétaire départemental CGT. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est plus récente. » Elle date de décembre 2015, lorsque dans le cadre du plan de lutte antiterrorisme, le gouvernement a exclu les SPIP des moyens supplémentaires dégagés pour l’administration pénitentiaire. «  De plus, nous n’avons aucune perspective d’évolution statutaire ou salariale  », note Julien Magnier. «  On perd même de l’argent  », renchérit Véronique Félices, su syndicat SNEPAP-FSU. «  Le taux de la pension civile, retenue sur nos salaires, a augmenté… pas nos salaires !  »

Plus d’équilibre entre les territoires

Pour compléter le tableau, ces conseillers qui suivent 2 600 personnes dans la Somme (dont 430 détenus) estiment que la répartition du nombre de dossiers suivis par chaque agent est loin d’être équitable selon les territoires. «  Dans notre département, on constate que les agents d’Abbeville et de Péronne sont surchargés par rapport à ceux d’Amiens. Nous ne voulons pas forcément plus d’effectifs, nous voulons surtout plus d’équilibre.  »

La France compte près de 3 500 agents du SPIP, 4 000 si on ajoute les directeurs. Ces agents assurent le suivi de 250 000 personnes en milieu ouvert et fermé.

Ce mardi, l’intersyndicale espère en réunir 1000 pour la manifestation qui partira de la place Vendôme en direction de l’Assemblée nationale. À 15 heures, des représentants syndicaux seront reçus par le président de la République.

Courrier Picard

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