À Nantes, des prévenus n’ont pu être sortis de prison pour aller au tribunal. En cause ? La nouvelle réforme des transferts de détenus. Le tribunal ordonne leur libération.
Quatre Polonais devaient être jugés, ce jeudi, pour une série d’escroqueries à la carte bancaire commises de Nantes à Nice. Une affaire qui devait occuper l’essentiel de la journée d’audience. Sauf que…
Depuis le début du mois, les déplacements de détenus pour assister à leurs rendez-vous judiciaires ne sont plus assurés par la police ou la gendarmerie comme avant. C’est désormais principalement des agents de l’administration pénitentiaire qui en sont chargés.
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Le système peine sacrément à se mettre en place. C’est ainsi qu’aujourd’hui, deux des quatre détenus qui devaient être jugés, manquaient à l’appel !
Agacement du président du tribunal correctionnel, Marc Fricoteaux, qui explique la situation au public dans la salle. « Toutes les organisations professionnelles avaient fait savoir que les moyens prévus pour cette réforme étaient totalement insuffisants ! La catastrophe commence à arriver. Je le dis noir sur blanc. »
Du coup, le tribunal s’est posé la question de l’avenir de ce dossier. Il a finalement décidé de juger les deux hommes présents, malgré les véhémentes protestations des avocats, maître Antoine Barrière en tête.
Parallèlement les magistrats ont ordonné la remise en liberté des deux autres prévenus, qui n’ont pas pu être extraits de leurs cellules pour être jugés. Des suspects qui sont écroués depuis déjà 9 mois. « On ne peut pas maintenir des gens en détention en raison des carences de l’administration pénitentiaire ! » a expliqué le président. Ils seront jugés ultérieurement.
Ouest-france
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