Vers 18h30, les DNA apprenaient que le GIGN avait libéré le psychologue et maîtrisé le détenu. Le psychologue retenu en otage depuis plusieurs heures n'est pas blessé.
Les circonstances de l'intervention du GIGN ne sont pas encore connues. Selon nos confrères de L'Alsace, les forces de l'ordre "avaient fait venir sur place l'épouse du jeune homme ainsi que son avocat, ce qui aurait permis de débloquer la situation".
«Je détiens actuellement le psychologue et je tiens une lame sous sa gorge. Je sais que je vais encore prendre mais je veux que mon affaire soit médiatisée», a déclaré Mickaël Gilgenmann, 27 ans, qui nous a joints ce matin par téléphone et affirme être en possession d’un manche prolongé d’une lame de rasoir.
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L’affaire en question remonte au mois de mai dernier quand le père du détenu est décédé. «J’avais une autorisation pour assister aux obsèques à la morgue de Colmar de 9h30 à 11h30. En fait, je n'ai pu rester que 20 minutes et on ne m'a pas laissé approcher du cercueil. Les gendarmes m'ont fait partir de force alors que je ne posais aucun problème", a affirmé M. Gilgenmann, incarcéré depuis un an à Ensisheim à sa demande pour se rappocher de sa famille, originaire de Soultz.
Il ajoute: "J'ai porté plainte contre le PSIG de Mulhouse. On m'a fait comprendre que si je ne la retirais pas, je ne pourrais pas aller sur la tombe de mon père à Réguisheim. C'est pour ça que je fais cela aujourd'hui."
M. Gilgenmann a déjà été condamné à diverses reprises pour des faits de vols, vols en réunion et outrages et, plus récemment, pour deux affaires similaires de prise d’otage en prison à Toul et Metz-Queuleu.
Une cellule de crise est en place ctuellement à la Centrale en présence des gendarmes. La direction de l'administration pénitentiaire a adressé un communiqué ) la presse:
"[...]A 11h30, un détenu a pris en otage un psychologue dans son bureau situé au 1er étage du bâtiment.
Une cellule de crise a été immédiatement ouverte au ministère de la Justice ainsi qu’en préfecture.
Toutes les mesures de sécurité du périmètre ont été prises. Les autorités judiciaires, la gendarmerie et la direction interrégionale étaient rapidement sur place. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) de Strasbourg ont été dépêchées. Et une équipe du GIGN est envoyée sur le site.
Pour une prise en charge sécurisée, tous ont été réintégrés dans leur cellule pour le repas et l’effectif des agents est doublé.
Toutes les équipes du ministère de la Justice sont mobilisées pour la résolution de cette prise d’otage."
Multirécidiviste
Dans nos archives, nous avons trouvé trace de 4 condamnations concernant M. Gilgenmann: six mois ferme à Strasbourg, en avril 2008, pour outrages et menaces (alors qu'il était déjà incarcéré), deux ans dont un avec sursis en janvier 2009 pour le cambriolage du presbytère de Truchtersheim (il s'agissait alors de sa 10e condamnation à l'âge de 19 ans), un an ferme en février 2010 pour un vol à l'arraché à Strasbourg et enfin, quatre ans ferme en janvier 2012 (15e condamnation) pour un vol en réunion et des violences commises à Buhl. Et cette déclaration à la présidente avant sa condamnation: "J'en ai rien à foutre de la prison!".
Suite à cette dernière condamnation, le détenu avait effectué deux prises d'otages similaires à celle d'aujourd'hui: à la maison d'arrêt de Toul (janvier 2014) et au centre de rétention administrative de Metz-Queuleu (juin 2014).
DNA
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