Un détenu de la prison de Rémire-Montjoly originaire des Antilles qui réclame, sans l'obtenir, son transfert dans un autre établissement, a séquestré mercredi le détenu qui partageait sa cellule durant environ une heure et demi sous la menace d'une arme blanche artisanale.
" Cela a été l'élément déclencheur de son action ", a déclaré à l'Agence France Presse une source proche du dossier, " mais le motif profond de sa colère c'est sa demande de transfert dans un établissement des Antilles ou de l'Hexagone qu'il n'obtient pas ".
Menace à l'arme blanche
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L'ire du détenu l'avait alors conduit à se calfeutrer dans sa cellule en menaçant son co-détenu à l'aide d'une arme blanche confectionnée au sein de la prison. Les surveillants n'avaient pas pu ouvrir la porte de la cellule, bloquée au moment des faits. Les négociations entre le forcené et l'équipe de sécurité de la prison avaient dès lors consisté en des échanges verbaux à travers la porte de la cellule.
Surpopulation carcérale
Le détenu avait fini par se calmer avant de se rendre au bout d'une heure trente. Suite à ce nouvel événement au sein de la prison de Rémire, le syndicat Ufap a dénoncé un "surencombrement de l'unique prison guyanaise avec 916 détenus pour 560 places et notamment plus de 100 matelas par terre en maison d'arrêt (qui) fragilisent la gestion de la détention".
Bracelet électronique
Un chiffre nuancé par une source au sein de l'administration pénitentiaire : "Les détenus sont actuellement 880 pour 613 places, soit un taux d'occupation de 143% certes supérieur au taux national. L'Ufap compte la trentaine de porteurs d'un bracelet électronique en Guyane qui ne sont pas hébergés à la prison. Toutefois, leur affirmation quant à la centaine de matelas par terre au sein de la maison d'arrêt est exacte ".
L'Outremer et les prisons
Sur le plan national, le ministère de la Justice estimait récemment à "1.072 le nombre total de détenus dormant sur un matelas à même le sol en France, mais ce phénomène concerne surtout l'outremer", a indiqué François Bes de l'OIP (Observatoire international des prisons).
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