C’est l’une des images fortes des inondations qui ont touché le Loiret: l’évacuation des détenus du centre pénitentiaire d’Orléans-Saran.
Au total, 398 prisonniers ont été extraits par des forces spéciales de leur cellule pour être dispatchés dans 23 établissements en France.
L'évacuation de la maison d'arrêt de Saran a marqué les esprits. Les images étaient impressionnantes. 398 prisonniers ont été extraits par des forces spéciales de leur cellule. Le transfert s'est passé sous haute surveillance. Les détenus ont été répartis dans 23 établissements de Rennes à Bordeaux en passant par la banlieue parisienne. Malgré l'intervention des pompiers, ils ne sont pas prêts de retourner au centre pénitentiaire du Loiret!
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"Il subsiste dans les sous-sols des deux maisons d'arrêt de l'eau à hauteur de 80 centimètres pour l'une, de 10 centimètres pour l'autre" - le directeur interrégional des services pénitentiaires du Centre Est-Dijon, Pierre Duflot
De l’eau stagne encore aujourd’hui dans les sous-sols mais Pierre Duflot, le directeur interrégional des services pénitentiaires se veut rassurant: "L'eau a bien baissé depuis la semaine dernière. On fait une priorité sur la maison d'arrêt N°2. Aucun détenu n'a eu les pieds dans l'eau, le bâtiment était déjà évacué quand le rez-de-chaussée a été touchée. On a des dégâts liés au matériel comme le chauffage et l'électricité." Il est impossible pour l’instant de donner une date de retour à la normal. Sauf cas exceptionnel, le centre pénitentiaire ne peut plus enregistrer de nouveaux écrous.
Place maintenant à la polémique : la prison a-t-elle été construite sur un terrain inondable ?
Le sénateur PS du Loiret Jean Pierre Sueur a réclamé une enquête auprès de Jean-Jacques Urvoas, le Ministre de la Justice sur les raisons de ce couac. Il veut connaître les responsables car "visiblement la prison a été construite sur une zone inondable.
Ce n'est pas une prison au rabais mais il y a eu une faute parce qu'on n'imagine pas qu'on construise une maison d'arrêt sur un terrain qui prend l'eau. C'est bien ce qu'il s'est passé." Et Jean-Pierre Sueur d'ajouter : "si on ne prend pas des mesures appropriées, une inondation pourrait se reproduire." Le sénateur socialiste veut également connaître le montant des dégâts et des travaux nécessaires.
"La nouvelle prison n’a pas été construite sur une zone inondable" répond le directeur interrégional des services pénitentiaires du Centre Est-Dijon, Pierre Duflot. C’est le caractère exceptionnel de ces inondations qui serait à l’origine de la situation.
"Je m'en tiens aux expertises réglementaires, la notion zone inondable n'apparaît pas. Au moment de la construction, on a fait une extension du bassin de rétention. Malheureusement, personne n'avait envisagée cette crue exceptionnelle qui sort des normes qui avaient été prévues."
France Bleu
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