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vendredi 24 juin 2016

Le Havre : trois surveillants de prison mis en examen et écroués

Trafic. Sept personnes, dont trois surveillants hier, ont été mises en examen pour avoir fait rentrer illégalement des téléphones au centre pénitentiaire de Saint Aubin Routot.

Les trois surveillants travaillent au centre pénitentiaire <br />de Saint-Aubin-Routot, près du Havre (photo C. Cariat)

Trois mercredi, quatre hier, en tout ce sont sept personnes qui ont été mises en examen par un juge d’instruction du Havre ces deux derniers jours, dans le cadre d’un trafic d’objets introduits illégalement au centre péntitentiaire (CP) de Saint-Aubin-Routot.



Parmi elles, figurent trois surveillants, deux hommes et une femme, en poste dans cet établissement. Présentés hier au juge, deux ont été mis en examen et écroués. Un troisième devait être présenté au juge des libertés et de la détention en toute fin d’après-midi. Les autres mis en examen étaient eux « déjà détenus à divers titres » a précisé François Gosselin, procureur de la République du Havre.

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Selon le magistrat, l’information judiciaire, ouverte fin 2015, devra déterminer si ces introductions,
« essentiellement des téléphones portables, en grosse majorité, et un peu de cannabis », constituaient un système organisé ou relevaient d’initiatives individuelles.

Des téléphones revendus en prison

Selon d’autres sources judiciaires, les biens introduits, « régulièrement, pas épisodiquement », étaient revendus à l’intérieur de la prison. Les trois surveillants touchaient de l’argent à chaque passage qu’ils effectuaient, quelques dizaines d’euros.

Pour autant, à ce stade des investigations, aucun ne présentait un train de vie sans rapport avec ses revenus officiels. « Il n’y a pas eu d’enrichissement, d’ailleurs on se demande pourquoi ils ont pris autant de risque » commente un proche du dossier.

Ces surveillants n’étaient pas les seuls vecteurs utilisés pour faire pénétrer des biens dans le centre pénitentiaire. Plus classiquement des familles pendant les parloirs et des parachutages (jets d’objets depuis l’extérieur) ont été mis à profit parallèlement. Trois personnes extérieures, qui parachutaient de temps en temps, ont d’ailleurs été placées en garde à vue par les gendarmes de la compagnie du Havre, chargée de l’enquête, en début de semaine. Elles ont été laissées libres à l’issue.

Paris Normandie

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