Le mouvement des conseillers et cadres des services pénitentiaires d'insertion et de probation a pris de l'ampleur. Plusieurs rassemblements en France étaient prévus ce jeudi.
"Semaine morte"
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« Aujourd'hui, la quasi-totalité des SPIP a rejoint le mouvement », souligne Delphine Colin, représentante CGT au sein de l'intersyndicale regroupant CGT, SNEPAP-FSU et CFDT. « Et on estime à 65 sur une centaine les services qui suivent la "semaine morte" lancée depuis lundi [6 juin] : [...] les conseillers ne vont pas aux réunions, ne font pas les visites en prison et n'assurent que les urgences. »
Plusieurs rassemblements sont organisés ce jeudi 9 juin à travers la France, à Paris, Lyon et Mulhouse.
Depuis trois mois, les personnels des SPIP multiplient grèves du zèle, rassemblements ou boycott de réunion. Ils dénoncent une situation « intolérable », avec en moyenne « un conseiller pour 120 personnes », et une tension accrue par la problématique nouvelle de lutte contre la radicalisation, pour laquelle ils estiment « ne pas être assez formés ».
Manque de postes
Le mouvement, lancé en février 2016, réclame une revalorisation du traitement, un changement de statut et plus de moyens sur le terrain. Au cœur de l'exécution des peines prononcées par les tribunaux, ils étaient fin 2015 environ 3000 pour suivre 250 000 personnes, détenues ou en milieu ouvert.
« Entre 2014 et 2017, le budget aura cru de 85 % et 1 000 personnes auront été recrutées », avait affirmé le ministère de la Justice il y a quelques semaines, après une réunion avec les syndicats à la chancellerie.
Sur ce millier de postes supplémentaires promis, l'intersyndicale estime qu'il en manque environ 200, « entre les postes encore à créer et les départs non remplacés ». Si les syndicats avaient salué en avril « l'écoute » du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, ils déplorent en juin l'absence « d'engagement concret » et un « calendrier insatisfaisant ».
Ouest-france
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