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vendredi 26 août 2016

Des perruches dans la prison de Vivonne

Depuis le mois de mai, la prison de Poitiers-Vivonne organise une médiation animale. Une rencontre avec des oiseaux qui change le quotidien des détenus.

Les perruches ne passent pas inaperçues dans la prison et ravivent des souvenirs chez chacun : du détenu au surveillant pénitentiaire. - Les perruches ne passent pas inaperçues dans la prison et ravivent des souvenirs chez chacun : du détenu au surveillant pénitentiaire.

Le projet, lancé en mai, avait déjà été proposé par l'équipe de soin dans le passé. Mélanie, assistante socioculturelle dans la prison, a repris l'idée.



Faute d'avoir trouvé des associations canines dans la Vienne pratiquant la médiation animale, elle s'est tournée vers Tristan Plot, éducateur d'oiseaux, qui a accepté de se lancer dans l'aventure.

" Un moment hors du temps "

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Et les détenues ont dû apprendre les codes à adopter avec les perruches.

« Quand on tend la main, elles pensent qu'on a de la nourriture, alors elles viennent vers nous », raconte Marie. Finalement, ce ne sont pas les perruches qui sont les plus curieuses, mais bien les détenues qui posent à Tristan Plot de nombreuses questions sur l'espérance de vie de l'animal, ce qu'il mange, sa couleur.

Une façon d'apprendre à en savoir plus sur cette autre personne « qui ne nous juge pas », affirment les détenues. « Elles sont comme nous, elles sont en cage. Maintenant, je ne vois plus les animaux du zoo de la même façon », explique Valérie. Au bout de deux heures, il est temps pour Tristan Plot et ses deux perruches, Monty et Belle Bête, de partir. Les détenues semblent tristes et espèrent bien pouvoir renouveler l'expérience avec d'autres animaux.

* Les prénoms des détenues ont été modifiés afin de préserver leur anonymat.

La Nouvelle République

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