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mardi 30 août 2016

Dordogne : une surveillante agressée à la prison de Neuvic

Un détenu s’en est pris à une gardienne du centre de détention, dimanche

Le détenu s'en est pris à l'agent qui avait pour mission de lui faire regagner sa cellule

Dimanche après-midi, un détenu de la prison de Neuvic-sur-l'Isle a agressé une surveillante chargée de lui faire réintégrer sa cellule.

L'homme venait en effet de passer plusieurs jours à l'étage « respect », réservé aux individus exemplaires, avant que les choses ne se gâtent.



Résolu à ne pas regagner l'étage de détention classique, l'homme a d'abord jeté un bol et une assiette dans sa direction avant de l'empoigner et de la propulser violemment contre le mur de la geôle.

Blessée

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Les deux codétenus de l'agresseur sont alors venus en aide à la surveillante, qui n'en a pas moins été blessée au cou et à la poitrine. Choquée, elle a été transportée à l'hôpital de Périgueux pour y subir des examens.

L'auteur de l'agression a depuis été placé en quartier disciplinaire. Il devrait être placé en garde à vue incessamment sous peu. Lundi, le parquet de Périgueux évoquait la possibilité d'une comparution immédiate dès mercredi 31 août.

« Il n'est pas question de tolérer plus longtemps ce genre de comportements », a prévenu Jean-François Mailhes, le procureur de la République.

Les syndicats en colère

Du côté des syndicats de l'administration pénitentiaire, les réactions ne se sont pas fait attendre.

« Après l'agression de deux personnels gradés au début de l'été, le centre de détention de Neuvic connaît un nouveau degré de violence. Jusqu'alors, un détenu ne s'en était encore jamais pris physiquement à un personnel féminin », dénonce l'Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap), qui en profite pour demander « un renforcement des effectifs ».

L'Ufap en profite pour demander « un renforcement des effectifs »

Le responsable régional de FO pénitentiaire, Thierry Dumonteil, souligne le comportement « ingérable » de certains détenus. Un problème auquel le manque de personnel ne permet pas de répondre, sinon avec difficulté. « Et cela risque de s'aggraver avec les deux arrêts maladie qui se profilent : lors de l'agression, un collègue s'est également claqué le mollet. »

Sud Ouest

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