Contrairement aux déclarations de ses avocates, Jacqueline Sauvage a bien déposé un appel vendredi pour tenter d'obtenir une libération conditionnelle.
INFO EUROPE 1
Jeudi, les avocates de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, annonçaient que leur cliente avait renoncé à faire appel après le refus de la justice de lui accorder une libération conditionnelle.
"Elle est épuisée de l'acharnement judiciaire à son encontre", justifiaient alors Me Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Pourtant, selon les informations d'Europe 1, Jacqueline Sauvage a déposé un nouvel appel contre son maintien en prison. Celui-ci a été déposé vendredi, quelques jours seulement avant la date limite prévue par la procédure, fixée au lundi 22 août.
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Déterminée à se battre. Le 12 août dernier, le tribunal d'application des peines de Melun avait refusé d'accorder une libération conditionnelle à cette femme de 68 ans, devenue le symbole de la lutte contre les violences conjugales et partiellement graciée par François Hollande. Dans sa décision, le tribunal d'application des peines avait estimé que la remise en liberté de Jacqueline Sauvage était prématurée, écartant tout risque de récidive, mais jugeant qu'elle "ne s'était pas assez interrogée sur son acte".
Il avait notamment souligné la propension de Jacqueline Sauvage à se positionner uniquement en victime, la sexagénaire n'étant pas aidée en cela par la médiatisation et l'intense campagne de soutien dont elle fait l'objet.
Contrairement aux déclarations de ses avocates, Me Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, qui se disaient très inquiètes pour leur cliente, Jacqueline Sauvage semble donc bien décidée à se battre, et à convaincre les juges de sa capacité à purger sa fin de peine en dehors de la prison avec, dans un premier temps, un bracelet électronique.
Un nouveau projet de libération conditionnelle. Plusieurs mois devraient s'écouler avant l'examen de cet appel, ce qui pourrait permettre à la mère de famille de présenter un nouveau projet de libération, plus à même de convaincre la justice. Jacqueline Sauvage pourrait ainsi proposer un autre domicile que celui qu'elle avait choisi, situé chez l'une de ses filles, dans le Loiret, à 12 km du lieu des faits. C'est en effet l'un des points qui avait paru inadapté à la justice.
La mère de famille tentera également de faire valoir le travail psychologique effectué en détention. En espérant, cette fois, convaincre la commission d'évaluation pluridisciplinaire qui va, à nouveau, se pencher sur son cas. "Elle ne souhaite pas s'inscrire dans une association de femmes victimes de violence et ne semble pas vouloir être un symbole de la lutte des violences faites aux femmes. Elle semble vouloir 'aller de l'avant', penser désormais à elle et prendre soin de sa santé", notait d'ailleurs dans sa décision le tribunal d'application des peines de Melun.
Celle qui est devenue, malgré elle, un symbole, semble donc déterminée à se battre par la voie judiciaire classique, indépendamment de la campagne de soutien immense dont elle fait l'objet.
Europe 1
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