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vendredi 26 août 2016

Nouvelle prison de Nice: le garde des Sceaux presse la droite locale de choisir le site

Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a lancé un ultimatum aux élus locaux de droite jeudi pour choisir d'ici Noël un terrain pour agrandir la maison d'arrêt de Nice, vétuste et parmi les plus surpeuplées de France.

"Je ne veux pas passer en force", a-t-il dit à l'issue d'une visite de la prison. "Mettons-nous d'accord pour qu'avant la fin de l'année, ce terrain soit défini consensuellement".



"Prenons date parce que cela a maintenant trop duré et qu'on ne peut pas tolérer une surpopulation de cette importance mettant en danger les détenus et le personnel, et que c'est ma responsabilité de faire cesser cela", a ajouté le ministre socialiste.

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La maison d'arrêt de Nice, construite en 1887 pour un effectif théorique de 300 détenus, en abrite 670 dont certains dorment sur des matelas sur le sol, notamment dans le quartier des femmes où des détenues se sont plaintes durant la visite de dormir "assises par terre comme des animaux".

C'est l'établissement le plus encombré de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et sa vétusté accroît l'inconfort, faute de douches en cellule par exemple, et quand bien même l'administration travaille à des palliatifs en améliorant l'ordinaire des repas ou avec la création en janvier d'un quartier de préparation à la sortie qui compte seulement deux détenus par cellule.

"A Nice on parle de la construction d'une prison depuis 25 ans et il y a eu 14 sites étudiés", a rappelé le garde des Sceaux. "Et on est dans une situation très paradoxale où les élus locaux disent +nous voulons un nouvel établissement pénitentiaire+ mais on n'arrive pas à trouver un terrain".

L'Etat a identifié un terrain sur la commune limitrophe de St-Laurent-du-Var mais la mairie s'y oppose.

"Je ne dis pas qu'il faut fermer la maison d'arrêt de Nice mais sa capacité nécessite un agrandissement", a insisté M. Urvoas qui doit présenter mi-septembre un rapport et annoncer la construction de nouvelles places ou établissements sur plusieurs années, en réponse à une situation du parc carcéral "au-delà du tolérable", a-t-il dit.

Le Parisien

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