Andy C., un détenu “ difficile et insultant ” envers le personnel pénitentiaire, écope d’un an et demi de prison après des violences contre ses gardiens.
Incarcéré à la maison d'arrêt de Tours, il devait s'expliquer d'outrages sur un surveillant et d'insultes et de violences sur un autre.
Les faits remontent au mois de juin. Le 7, lors de la distribution de la soupe, Andy C. insulte violemment un gardien à travers la porte de sa cellule, tente de bloquer l'entrée des surveillants qui tentent d'intervenir pour le calmer.
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Dans sa cellule ce jour-là, des frondes fabriquées avec des boîtes de conserves glissées dans des chaussettes sont retrouvées.
Le 23 juin, c'est au retour de cellule disciplinaire qu'un nouvel orage éclate.
Le jeune détenu constate que la cellule de sa chaîne hi-fi a été détériorée durant son séjour « au mitard ». Il demande des explications aux surveillants, qu'il accuse. Le jeune homme s'énerve, crie, insulte. Maîtrisé et menotté, il est reconduit en cellule disciplinaire. Il semble calme lorsque les gardiens lui retirent les menottes.
" Ce détenu n'a plus de limite lorsqu'il est en état de stress et de colère "
Alors qu'ils quittent la cellule, lui tournant le dos, Andy C. saisit l'un des gardiens par le col de son polo. Violemment : ce dernier frôle l'asphyxie. Le médecin constatera par la suite des ecchymoses et des courbatures sur les bras du gardien, ainsi que des douleurs à la trachée et au larynx, et conclura à une ITT de quatre jours.
« Je n'ai pas voulu lui faire de mal, je ne voulais pas qu'ils ferment la porte sans me donner d'explication [pour la chaîne hi-fi] », se défend le prévenu.
Déjà condamné plusieurs fois pour des violences et des outrages, il cumule déjà 31 mois de détention, marqués par plusieurs transferts suite à des problèmes disciplinaires.
« Ce détenu n'a plus de limite lorsqu'il est en état de stress et de colère, il n'est plus gérable », rapporte l'avocate pour l'administration pénitentiaire, qui demande une condamnation exemplaire : « C'est un métier particulièrement difficile, on ne peut pas admettre de telles choses ». Le surveillant agressé physique est en arrêt depuis fin juin en raison de séquelles psychologiques.
Andy C., qui allait être libéré fin novembre, est condamné à 18 mois d'emprisonnement, et à verser 300 et 600 euros de dommages et intérêts aux surveillants agressés. Il a été maintenu en détention.
La Nouvelle République
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