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jeudi 4 août 2016

Un Amiénois compagnon de cellule du jihadiste, assassin du prêtre

Un Amiénois de 32 ans a été incarcéré à Fleury-Mérogis avec Adel Kermiche, qui le présente comme un de ses mentors. Ce qu’il dément formellement.


Kermiche (à gauche), ici avec son complice Petitjean, a côtoyé l’Amiénois en détention à Fleury.

Mercredi 3 août, RMC a révélé qu’un Amiénois avait partagé la cellule d’Adel Kermiche, l’un des assassins du prêtre Jacques Hamel, lâchement tué dans son église à Saint-Étienne-du-Rouvray.



Selon le média qui a eu accès à la chaîne Telegram du jeune terroriste, Kermiche s’est durci en côtoyant cette personne de 32 ans, «  qui l’aurait entraîné encore un peu plus vers l’idéologie jihadiste  ».

Nos informations sont beaucoup plus nuancées. L’Amiénois en question, sorti depuis de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis après cinq mois de détention provisoire, et vivant actuellement dans le sud de la France, indique, au contraire, avoir souhaité prendre ses distances avec Kermiche dès le début de leur cohabitation (ils ont passé deux mois dans la même cellule).

L’Amiénois a ainsi demandé à l’administration pénitentiaire de changer de cellule quand il a constaté les dérives extrémistes de son codétenu.

Connu des services de renseignements depuis plusieurs années, fiché S, il indique avoir été mis en détention provisoire «  pour rien  » après sa mise en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste quelques jours après les attentats de novembre dernier. Cela a fait suite à un contrôle en gare du Nord à Paris.

Pas mis en cause pour ses liens présumés

À ce stade de l’enquête, l’Amiénois n’a pas été mis en cause pour ses liens présumés avec le terroriste de Saint-Étienne-du-Rouvray. Sous contrôle judiciaire, ce père de quatre enfants doit pointer tous les jours auprès des services de police ou de gendarmerie.

Par ailleurs, la perquisition administrative menée dans un appartement à Amiens mardi 2 août n’a pas de lien avec ce dossier. Cette perquisition avait conduit à la rétention administrative de deux frères amiénois âgés d’une vingtaine années. Ils n’ont pas été placés en garde à vue mais simplement entendus pendant quelques heures, le temps de répondre aux enquêteurs sachant que des ordinateurs ont été emmenés pour des vérifications. Cette opération menée par la police nationale avait été décidée à la suite d’un ou plusieurs signalements.

Courrier Picard

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