Les « missiles » agacent fortement le procureur François Pérain qui n’hésite donc pas à traduire leurs lanceurs sous le régime de la comparution immédiate, et à requérir des peines lourdes.
Le 7 août, il a été surpris par une patrouille et par les caméras de vidéosurveillance alors qu’il lançait deux objets dans l’enceinte de la prison, accompagné d’un mineur.
Les surveillants ont récupéré les deux « missiles » qui contenaient des téléphones.
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Devant le tribunal, l’homme a expliqué avoir rencontré par hasard dans les rues de Valenciennes un ancien caïd de la maison d’arrêt.
Celui-ci lui aurait alors demandé, l’air menaçant, de lancer les deux missiles, préalablement emballés. De crainte, le jeune homme de 19 ans s’est exécuté, non sans vérifier d’abord qu’ils ne contenaient pas de drogue ou d’arme, d’après lui.
« J’aurais dû contacter la police », a-t-il concédé au tribunal, peu de temps avant de fondre en larmes.
Le procureur n’a cependant pas cru à son histoire, relevant que le mineur qui l’accompagnait décrit le commanditaire comme d’origines maghrébines tandis que le majeur parle d’une personne noire. « Il a encore ses copains en maison d’arrêt, a-t-il assuré. C’est devenu un phénomène généralisé. C’est inadmissible », avant de requérir une peine de cinq mois de prison avec mandat de dépôt. Le tribunal l’a suivi.
La Voix du Nord
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