Jean-Jacques Urvoas en vacances dans le Luberon a rencontré les syndicats.
Consigne a certainement été donnée aux ministres de travailler, en cet été d'avant la Présidentielle, même pendant leurs vacances.
Après avoir visté la prison de Nîmes début août avec Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice -en villégiature dans le Luberon- a donc effectué hier matin une visite d'environ deux heures au centre pénitentiaire du Pontet en présence, entre autres, des autorités et du directeur de l'établissement.
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Une visite top secrète, sans presse, et avec un service minimum de sécurité assuré par les gendarmes.
Le ministre qui veut lancer son plan pénitencier à la rentrée est sans doute venu se rendre compte par lui-même des conditions de détention et de travail des agents.
Après une visite protocolaire des lieux, maison d'arrêt, quartier des mineurs et une expo au gymnase, Jean-Jacques Urvoas a demandé à rencontrer un représentant de chaque organisation syndicale (UFAP, CFDT et FO) pour faire un état des lieux.
La rencontre a duré près de 45 minutes et s'est manifestement bien passée. "La dernière fois que le ministre de la Justice est venu (Christiane Taubira, ndlr) c'était pour voir un spectacle dans le cadre du Festival, on ne l'avait pas rencontrée. Cette fois, on a eu l'impression d'avoir été écoutés", rapporte David Imperaire, délégué FO.
"Nous sommes l'une des plus grosses structures de la région Paca"
Plusieurs points ont été évoqués durant cet échange notamment les questions de sécurité, de manque d'effectifs, les problèmes liés aux projections de colis ou à la surpopulation carcérale dans ce centre pénitencier (maison d'arrêt et centre de détention , ndlr) qui approche les 900 détenus.
Au Pontet, il y a un surveillant pour un étage de cent détenus sur le secteur maison d'arrêt, dixit David Imperaire qui précise que ce même secteur a un taux d'occupation de... 160 %.
"Nous sommes l'une des plus grosses structures de la région Paca et nous avons pas mal de détenus difficiles, des 'gros profils', des têtes de réseaux liés aux règlements de compte marseillais, indique le délégué FO. Cela ne nous dérange pas d'avoir des détenus dangereux mais il faut que les moyens suivent pour assurer la sécurité".
L'évolution du métier de surveillant a aussi été abordé notamment par rapport au phénomène de radicalisation auquel les agents assistent quasi au quotidien et "nous ne sommes pas forcément formés pour cela pourtant elle existe ici".
Au Pontet, une vingtaine de détenus seraient recensés comme radicaux.
La Provence
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