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jeudi 1 septembre 2016

Baie-Mahault - Un surveillant de prison ébouillanté par un détenu

La colère monte derrière les murs du centre pénitentiaire de Fond-Sarail à Baie-Mahault, avec des surveillants menaçant d'ores et déjà de bloquer l'établissement dans les jours à venir. 

En cause : la violente agression dont a été victime l'un de leur collègue lundi après-midi.

« Il est clairement tombé dans un guet-apens tendu par un détenu, à qui il avait confisqué un peu plus tôt un téléphone portable » , détaillait, mardi, un représentant syndical.



En précisant : « L'auteur de l'agression a demandé à ce que le surveillant soit appelé, en feignant un problème de télé qui devait être réglé. Lorsque notre collègue a ouvert la porte de la cellule, une casserole d'eau bouillante lui a été jetée au visage. Pour nous, il s'agit clairement d'une tentative de meurtre. D'autant que le détenu a continué en le poursuivant dans les coursives, un pic à la main. »

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Finalement mis à l'abri et pris en charge par les secours, le fonctionnaire visé souffrirait de brûlures sur le visage et « d'une perte partielle de la vue. Il a pu regagner son domicile mardi mais s'est vu attribuer 30 jours d'ITT (incapacité totale de travail, NDLR). Ce qui est énorme! » , poursuivent les syndicats.

DES PRÉCÉDENTS QUI INQUIÈTENT

À l'évidence, cette agression ne serait pas un cas isolé, loin s'en faut. Dimanche dernier, c'est cette fois une femme, également agent pénitentiaire à Fond-Sarail, qui était prise pour cible par des détenus. « Elle a été coincée contre un mur et a subi des attouchements sexuels » , nous a-t-on encore dévoilé.

Si le détenu suspecté d'être à l'origine du jet d'eau bouillante a rapidement été placé à l'isolement, cette mesure disciplinaire n'est pas de nature à rassurer les surveillants ni à calmer leur ras-le-bol.

« Nous sommes dégoûtés par ce qui vient de se passer. Car cela fait des mois et des années que nous alertons la direction interrégionale des prisons ainsi que la direction de l'administration pénitentiaire sur une situation qui ne cesse de se dégrader, sans que rien ne soit fait » , expliquent aujourd'hui les collègues de l'agent blessé. En réclamant des actions fortes.

« Le détenu responsable de l'agression n'en est pas à sa première agression, alors qu'il n'a que 19 ans. Depuis qu'il est incarcéré, il a déjà frappé à coups de poing un autre surveillant qui est toujours en arrêt et a aussi porté des coups à un de ses codétenus. Alors que nous réclamions son transfert, il a simplement été remis en cellule. C'est inadmissible » , dénoncent les syndicats qui exigent de rencontrer « le préfet ainsi que le président du conseil régional » . Ils annoncent la tenue d'une assemblée générale ce mercredi soir.

France Antilles

2 commentaires:

  1. Les détenus se sentent impunie par l'absence peut être de la hiérarchie première et de leur inaction. Tous cela amène le surveillant à gérer presque tout dans la détention et ainsi augmenter les risques qui y naissent.

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  2. Ici les.prisons.sont.laissé à l'abandon. Les.surveillats y sont les champions de l'absentéïsme.

    @mlk.justice en fait vous auriez préféré que ce soit quelqu'un de la hiérarchie qui se fasse ébouillanter...
    c'est les mentalités comme la votre qui font couler cette administration.

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