« Tout le monde fait le mort face à nos problèmes. On espère qu’une association nous fera peser. »
Christian Pautauberge vient de déposer les statuts de l’Association Riverains Beauvais. Son but : « lutter » contre les nuisances sonores générées par le centre pénitentiaire, construit près du quartier Saint-Jean.
Pour nombre d’entre eux, l’ouverture de la nouvelle prison de 33 000 m2 - d’une capacité de 600 détenus - en décembre dernier, a sonné le glas de la tranquillité.
Liens commerciaux :
En février, les habitants étaient une soixantaine à exprimer leur ras-le-bol dans une pétition. Cris, insultes, parloirs sauvages… « Cela fait 36 ans que j’habite ici. Je n’imaginais pas passer ma retraite dans ces conditions, s’énerve Christian Pautauberge. Cet été, nous n’avons presque pas mangé sur notre terrasse parce que c’était l’enfer. »
Après cette pétition, une réunion de concertation avait été organisée, puis une visite du site par la mairie et la préfecture. Six mois plus tard, les mains courantes se multiplient au commissariat. « Rien n’a changé. Les nuisances, on les subit toujours », se désole une habitante de la rue Claude-Debussy. Un sentiment partagé par le maire, Caroline Cayeux (LR), qui a écrit au ministre de la Justice en juillet dernier, rappelant l’engagement de la préfecture de lancer une étude acoustique.
À la préfecture, justement, on assure que des « mesures internes » ont été prises : baisse du niveau sonore des haut-parleurs, consignes passées aux gardiens pour renforcer leur vigilance, signalement systématique à la police des parloirs sauvages… Des efforts jugés insuffisants pour Christian Pautauberge, qui estime que « la seule solution serait de bâtir un mur antibruit. »
Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire