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vendredi 2 septembre 2016

Le ministre de la justice à la rencontre des détenus et des gardiens de Béziers

Durant plus de deux heures, Jean-Jacques Urvoas a arpenté les coursives de la prison.

Le ministre de la justice à la rencontre des détenus et des gardiens de Béziers

"Si je suis, aujourd'hui, au centre pénitentiaire de Béziers, c'est parce que je suis extrêmement attentif à la sécurité de ces établissements. Mais aussi au bien-être des personnels et des détenus. Je suis aussi extrêmement soucieux de ce qui se passe au sein des prisons car la France est régulièrement condamnée par les instances Européennes.



En tant que Garde des Sceaux, je ne dissocie pas les conditions de travail des gardiens et les conditions de détention des détenus. Il ne faut pas les opposer."

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C'est avec ces quelques mots que le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a justifié sa présence à la prison du Gasquinoy.

Le 1er  mars dernier, lors de questions au gouvernement, le député Élie Aboud avait mis en avant le problème des projections à Béziers.

"Ici, une opération de renforcement de la sécurisation est prévue pour débuter dans les jours qui viennent afin de lutter contre les projections. Cela passera par la construction de clôtures antifranchissement qui repousseront les individus susceptibles d'effectuer des projections à plus de 80 m des murs et des cours de promenades."Selon nos informations environ 500 000 € ont été débloqués dans le cadre du plan de lutte antiterrorisme.

Sur les problèmes de sécurité

Jeudi, Jean-Jacques Urvoas s'est rendu dans l'établissement biterrois afin de mesurer concrètement l'étendue des problèmes encore à régler, mais aussi pour "manifester aux personnels toute la gratitude que nécessite l'exercice d'une mission aussi difficile qu'indispensable."

Pour cela, il n'a pas fait une visite au pas de charge. Il a pris le temps de se faire expliquer ce qui se passe dans chaque unité. Il a voulu comprendre comment fonctionnent les 28 cellules à Béziers qui accueillent des détenus qu'il convient de protéger car ils ont rendu des services à la justice ou bien tout simplement car ils sont en danger.

C'est avec l'un d'eux qu'il s'est entretenu, à l'écart des micros et des caméras. Les gardiens de prison ont pu aussi expliquer au ministre comment, depuis l'extérieur, les détenus réussissent à se faire parvenir téléphones, drogue, chicha et autres objets divers qui sont projetés depuis l'extérieur de l'établissement.

À l'issue de sa visite, le Garde des Sceaux est allé à la rencontre de l'ensemble des syndicats des personnels de la pénitentiaire qui réclament, sur Béziers, la création de quelque 23 postes supplémentaires. Mais le ministre a également retenu de sa visite la création de régimes de détention différenciés.

"Peut-être est-il important de considérer que tous les détenus ne doivent pas être traités de manières identiques. Il faut que nous tous comprenions que les détenus doivent se préparer à leur sortie et ici j'ai pu observer un service où des volontaires se préparent activement à leur sortie."

Midi Libre

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