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dimanche 11 septembre 2016

Les détenues de Valenciennes transférées à Sequedin : trop d’arrêts maladie en cause!

Pas banal du tout. Le quartier des femmes de la maison d’arrêt de Valenciennes a été vidé vendredi de sa vingtaine de pensionnaires. Sur les sept surveillantes dédiées aux femmes, il y avait cinq arrêts…


Le transfèrement s’est déroulé discrètement vendredi matin, depuis la prison de la rue Lomprez à Valenciennes. Photo archives Bruno Fava 

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Une évacuation discrète, à 7 heures. Deux cars affrétés par l’administration pénitentiaire ont emmené, vendredi, les vingt femmes détenues sur place, transférées sur la prison de Sequedin, vidant ainsi totalement le quartier des femmes



Rue Lomprez, indique un syndicaliste, ce n’est pas le problème récurrent de la surpopulation carcérale qui est responsable. Même si côté hommes, la maison d’arrêt (n’accueillant donc que de la détention préventive et des condamné(e)s à des peines courtes) a vu réapparaître ces jours-ci des matelas de sol, faute de place.

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Avec 7 surveillantes pour 20 détenues, le quartier des femmes n’est pas en surchauffe et a même connu des périodes plus chargées. Si surchauffe il y a, c’est bien côté personnel. Sur les 7 agents, 5 étaient pointées cette semaine en arrêt maladie, les deux restantes cumulant des périodes de travail de douze heures avec une journée de repos.

« Un bateau à la dérive », dénonce FO

Une épidémie d’arrêts maladie qui interpelle. Pour le syndicat FO de l’établissement, qui, au printemps, avait déjà vertement critiqué la gestion de l’établissement, la faute en revient à la direction locale.

Celle-ci est accusée d’avoir laissé s’accumuler les mécontentements du côté du personnel féminin, sans les traiter et sans « fixer de cap ». FO, dont les représentants locaux ont visiblement découvert le transfèrement après coup, va jusqu’à évoquer un « bateau à la dérive », sans pilote.

Le syndicat confirme certes des problèmes relationnels au sein du personnel, mais aussi, au-delà un malaise. « Qui peut être dû à de petites causes, mais celles-ci aussi doivent être traitées ».

Du côté de l’administration pénitentiaire centrale, on confirme et le transfèrement et les absences dans le personnel. En principe, les ruptures d’effectifs sont compensées par des personnels d’autres établissements. Ici, cela n’a visiblement pas été possible. Le transfert a donc été décidé par la direction régionale, une fois les détenues et familles prévenues. Les organisations syndicales régionales « ont été informées aussi et ont validé la chose ».

L’administration précise aussi que le transfert n’est que provisoire, jusqu’au règlement du souci local. Souci sur lequel l’administration récuse le défaut de pilotage. « La direction est intervenue dans des conflits de personne » mais n’a pas réussi à les aplanir.

La Voix du Nord

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